Plus de 500 médecins et professionnels du monde de la santé sont attendus aux 3es journées nationales de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS), ces vendredi et samedi à Tours, témoignant de l’effervescence de ce secteur.
Dans le grand amphithéâtre du centre des congrès, les participants ont assisté nombreux à la première séance plénière consacrée aux équipes de soins primaires. Très en verve, le Dr Pierre de Haas, président de la fédération, a rappelé qu’aujourd’hui, « 10 % des professionnels de santé français travaillent déjà en équipe ».
Plusieurs ateliers étaient consacrés à l’interprofessionnalité, sujet d’actualité avant l’ouverture de négociations conventionnelles le 3 avril prochain, autour de la protocolisation des relations entre équipes de soins primaires et secondaires, le rôle de chaque profession au sein de l’équipe, ou encore les outils d’autoévaluation en soins primaires coordonnés. Ces interventions ont montré que les maisons et pôles de santé rentrent dans l’âge adulte en se préoccupant désormais plus du fonctionnement des structures que de leur mise en place.
Des projets comme des champignons
Les chiffres de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) témoignent de cette évolution. Début mars 2014, il y avait 436 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) en fonctionnement en France (elles n’étaient que 240 en mars 2013). 493 projets sont suffisamment avancés pour que les ARS envisagent de les financer (309 en mars 2013). La DGOS table sur 600 MSP ouvertes en France à la fin de l’année 2014.
Parmi les régions les plus en pointe, la Bretagne a ouvert 47 MSP, Rhône-Alpes 46, les Pays de Loire 43 et le Centre 40. En moyenne, 54 % de ces structures sont implantées en milieu rural.
Pour le Dr de Haas, « dans dix ans, la France sera quadrillée de maisons et pôles de santé, même si les moins optimistes pensent qu’il faudra une génération ».
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