Cet été, face à la crise des urgences, les communications se sont multipliées auprès de la population autour du parcours de soins, s’inscrivant dans une tendance à sensibiliser les Français sur le recours aux professionnels de santé. Et à, peut-être, ne plus consulter systématiquement son médecin traitant. La ministre Agnès Firmin Le Bodo l’illustrait la semaine dernière dans Le Généraliste avec l’exemple du Havre où « 30 % des appels au SAS ne nécessitent pas de consultation médicale ! ».
L’étape suivante sera-t-elle de sensibiliser les patients à ne pas attendre systématiquement d’une consultation une prescription de médicaments ? Les prescriptions non médicamenteuses tendent à se développer en France. Le dispositif MonPsy permet depuis avril aux médecins traitants de prescrire huit séances de psychothérapie. Et pour favoriser la prescription d’activité physique, la Haute Autorité de santé (HAS) a présenté le 6 septembre un guide pour accompagner les professionnels de santé. L’instance mentionnant par ailleurs un possible futur remboursement de certaines séances d’activité physique adaptée (APA). Ces évolutions seront-elles suffisantes pour permettre à ces prises en charge de prendre leur essor ? En 2011 déjà, la HAS émettait des recommandations pour le « développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées », listant notamment les régimes diététiques, activités physiques, traitements psychologiques. Étaient alors pointées des difficultés liées au « manque de temps à consacrer à chaque patient ou encore l’impression que leurs patients ne sont pas prêts à accepter ces traitements qui impliquent souvent des changements de comportements ».
Avec la publication de ce nouveau guide, l’agence arrivera-t-elle à convaincre ? Les exemples avancés semblent sans appel. L’activité physique permettrait d’éviter « 30 à 40 % des passages d’un état prédiabétique à un diabète de type 2 », indique la HAS. Et cela réduirait de 50 % les risques de récidives pour certains cancers du sein. À vos prescriptions ?
Aurélie Dureuil, directrice de la rédaction
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