Mort de François Rabelais, auteur de « Gargantua » et « Pantagruel », mais aussi médecin émérite. Moine, traducteur, écrivain, médecin… François Rabelais, alias Alcofribas Nasier – son anagramme exact – fut un homme protée. Oubliant le littérateur que l’on peut considérer comme l’inventeur du roman moderne, nous allons nous intéresser dans le cadre de cette chronique à l’estimable médecin qu’il fut.
Né entre 1483 et 1494, à La Devinière, un petit village des environs de Chinon, Rabelais s’inscrit le 17 septembre 1530 à la Faculté de Montpellier et obtient son titre de chevalier six semaines plus tard. Il a choisi pour son sujet de cours de stage l’explication des « Aphorismes » d’Hippocrate et de l’«Ars Parva » de Galien. Notons qu’il préféra utiliser le manuscrit grec de ses ouvrages plutôt que la vulgate latine dérivant de traductions arabes. Curieux de tout, Rabelais s’intéresse aussi à l’anatomie, assistant à une dissection pratiqué par Rondelet, et à la botanique médicale professée alors à Montpellier par Guillaume Pellicier.
En 1532, année où il publie le premier livre de « Pantagruel », on retrouve Rabelais à Lyon où Le 1er novembre, il est nommé médecin attachéde l'Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône.
Durant son séjour dans la capitale des Gaules, Rabelais va publier chez l’imprimeur Sébastien Gryphe « Les Lettres médicinales » de Manardi consacrées à divers auteurs médicaux de l’Antiquité.
Le 22 mai 1537, il reçoit la licence et le doctorat à Montpellier et en 1539 devient médecin de Guillaume du Bellay, frère du cardinal, gouverneur du Piémont.
En 1546, à la mort annoncée de François 1er, l’auteur du «Quart Livre » craignant de perdre ses protecteurs se réfugie à Metz dont il devient le médecin de la ville pendant un an.
Celui qui invitait son lecteur à « rompre l’os et sucer la substantifique moelle » mourut le 4 avril 1553. Génial écrivain, il fut aussi un médecin très investi dans sa tâche comme en atteste cette phrase : « Par fréquentes anatomies (dissections), acquiers-toi la parfaite cognoissance de l'autre monde qui est l'homme ».
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