Baisse de l'activité régulière
Au 1er janvier 2018, l'Ordre a recensé 296 755 médecins inscrits totaux, soit 5 781 de plus qu'en 2017 (+1,9 %) et 35 000 de plus qu'en 2010 (+11,9 %). Mais cette hausse est en trompe l'œil puisqu'elle s'explique par l'augmentation du nombre de praticiens retraités (en cumul emploi retraite ou non). En excluant ces quelque 80 000 retraités inscrits, la part des médecins en activité régulière a baissé de 9 points depuis 2010 et de 1,3 point depuis un an (pour tomber à 66,7 % des inscrits au tableau).
Moins de généralistes, plus de spécialistes
Les effectifs des généralistes en activité régulière continuent de s'éroder, à hauteur de 87 801 omnipraticiens (tous exercices), en repli de 7 % depuis 2010. Ils devraient diminuer jusqu’à 81 800 médecins en 2025, soit une baisse moyenne annuelle de 0,9 %. À l’inverse, les spécialités médicales et chirurgicales en activité régulière augmentent pour atteindre 110 279 spécialistes en 2018 (+4 % en 8 ans). Selon les projections, la hausse des spécialistes se poursuivrait au rythme de 0,5 % par an jusqu'en 2025.
Quant au renouvellement générationnel, il n'est pas assuré pour les généralistes (le rapport des moins de 40 ans sur les plus de 60 ans est égal à 0,85) et les spécialistes chirurgicaux. Seules les spécialités médicales connaissent un renouvellement réel.
Salariat et féminisation
Les praticiens salariés représentent aujourd'hui 47,1 % des effectifs (42 % en 2010). L'exercice libéral exclusif perd du terrain : 42,6 % des médecins actifs aujourd'hui contre 47 % en 2010. Si l'exercice libéral et mixte (cumulé) reste majoritaire dans la plupart des départements, certains se distinguent par une part plus importante de médecins salariés : Meurthe-et-Moselle, Rhône, Côte-d’Or, Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Mayotte et Guyane. Et parmi les nouveaux inscrits, 62 % exercent une activité salariée, 23 % sont remplaçant et seuls 12 % sont libéraux.
Nouveaux inscrits : deux France, moins de médecins à diplôme étranger
Sur les 8 733 médecins nouvellement inscrits en 2018, seuls 8 048 ont une activité régulière (92 %). Leur répartition met en évidence « une France rurale et une France urbaine », résume l'Ordre. Les nouveaux inscrits s'installent au sein des mêmes départements que l'an passé (arc atlantique, bordure méditerranéenne, région Auvergne Rhône Alpes, Ile-de-France, couloir de la Bretagne au Nord - Pas-de-Calais) et autour des métropoles siège des grandes facultés de médecine.
La proportion de nouveaux inscrits en 2018 titulaires d'un diplôme étranger baisse (8 % ont un diplôme de l’Union Européenne contre 10,4 % en 2017 et 7,8 % ont un diplôme hors UE contre 9,2 % en 2017).
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