Bactéries nosocomiales : des cathéters à surveiller de près

Publié le 28/10/2014

Crédit photo : GARO/PHANIE

Bien que la prévalence des bactéries nosocomiales soit plus élevée en réanimation, les trois-quarts ont été acquises en court séjour et leur origine la plus souvent retrouvée est l’exposition à un cathéter. Tels sont les enseignements de l’enquête nationale de prévalence 2012, dont les résultats viennent d’être délivrés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 28 octobre 2014. Cette enquête avait pour but de comparer la prévalence des bactéries nosocomiales retrouvées en réanimation et hors réanimation.

Parmi les 216 387 patients inclus, 2,4% étaient hospitalisés en réanimation, 65,9% en court séjour et 31,7% en soins de suite et de réadaptation. La prévalence des bactéries nosocomiales y était respectivement de 3,2%, 0,6% et 0, 2%. Seulement 14,9% des bactéries nosocomiales ont été acquises en réanimation contre 74,8% en court séjour. Les bactéries liées à un cathéter représentaient 42% des germes nosocomiaux en réanimation, 44,7% en court séjour et 19% en soins de suite ou de réadaptation. Les germes non liées à un cathéter étaient d’avantage secondaires à une pneumonie en réanimation (15,3%), à une infection urinaire en court séjour (25,4%) ou en soins de suite et de réadaptation ( 45,7%).

« Au vu de ces résultats, la surveillance pourrait être restreinte aux patients les plus à risque, c’est à dire hospitalisés depuis plus d’une semaine, voire dès quatre jours, porteurs d’un cathéter périphérique ou central, en court séjour comme en réanimation. Il serait également possible de se concentrer sur les bactéries nosocomiales évitables par des actions ciblées sur les patients à risque », concluent les auteurs de l’étude

Dr Alain Dorra

Source : lequotidiendumedecin.fr