Un jeune réalisateur, Ryusuke Hamaguchi a le droit de faire des films sans devoir rendre des comptes, du type lister ses références. expliciter ce qui relève du phantasme ou de la réalité, démêler la vérité des mesnonges. Asako 1 et 2 après Senses est ainsi un film destiné à un large public. S'il emprunte au Vertigo d'Hitchcock la thématique du double, le réalisateur n'entend pas rivaliser avec le maître. Ici pas de meurtre ou de machination, simplement une jeune fille tombe amoureuse d'un beau gosse. Sans surprise, il la quittera un jour en achetant du pain. Plus tard, la même rencontre avec un autre homme qui ressemble furieusement au premier. S'agit-il de son double, d'une incroyable coïncidence ou simplement d'un autre ? En dépit des apparences, cette histoire romantique n'a rien d'un piège métaphysique. Et les astuces de mise en scène, une bande d'enfants en jouant avec des pétards, illustrent le coup de foudre que nous voyons à l'écran, racontent un principe universel. L'intelligence ne nuit jamais à la fluidité d'un récit, y commpris celui d'amours contrariés. In fine que répondre à la question faut-il dire la vérité en amour? Ibsen fait dire à l'un des personnages de sa pièce Le Canard sauvage dont la représentation est brutalement interrompue dans le film par un tremblement de terre : « Si on retire le mensonge aux pauvres gens, on leur retire le bonheur. » Ah si Asako avait pu assister à la représentation de la pièce d'Ibsen....
Asako I et II, DVD, 19,99 euros.
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