Le placebo est source de nombreux accidents par retards de diagnostic, c’est un argument majeur des hommes savants. Entre les mains de sectaires médecins, ou non-médecins, ils ont peut-être raison. C’est certainement faux, chez les médecins consciencieux non méprisants qui essaient d’intégrer avec raison ce qui est encore un grand écarté de la médecine. Mais les hommes savants ne sont pas épargnés par les retards de diagnostic ! S’il y a accidents en matière de placebothérapie, c’est parce que certains ne veulent pas se reconnaître dans une réalité émotionnelle qui touche chacun sans exception, une réalité cognitive support du placebo, ce qui entraîne erreurs d’indication et de prescription en dose ou durée.
Pour les hommes savants, le placebo est une interférence, celle de « la folie des gens normaux » incompréhensible pour eux, car relevant d’une géométrie à n > 3 dimensions, qui vient souiller la pureté scientifique de leur Sacro-Saint modèle 3D, et dont les différentes valeurs polluantes qui ne peuvent que surgir sont systématiquement remises à zéro, pour permettre la validation du modèle 3D des essais thérapeutiques. Comme si la vie humaine n’était gérée que par le seul 3D ! Erreur majeure sur laquelle se cassent les dents ceux qui veulent démontrer la validité de l’homéopathie. Ils avouent n’en prescrire jamais, car trop coûteux et dangereux ! Hélas pour ces hommes savants, ils sont comme monsieur Jourdain avec la prose, ils font de la placebothérapie sans s’en rendre compte ! Le placebo, c’est une multitude hors du 3D inévitable, voire indispensable ! Et qui est une variable qui dépend des émotions de chaque patient : sur la prescription, mais aussi sur le médecin, sur le lieu et dans le temps. Placebos cofacteurs nécessaires, placebos facteurs tout court dans de nombreux cas. Pourquoi la sécurité sociale se plaint d’une surconsommation dangereuse de molécules actives non justifiées ? En grande partie par utilisation de vrais-faux-placebos dangereux, mais non comptabilisés à la rubrique placebo, épidémie sans doute pire en douleurs et en coûts que celle attribuée sans justificatif EBM par les hommes savants à leurs adversaires.
Les moralisateurs qui nous gouvernent nous donnent de très beaux exemples en ce domaine. Se rendent-ils compte que permettre sur le marché, au motif d’une éthique de la concurrence commerciale prioritaire sur l’éthique humaine, une même molécule sous une multitude de présentations : princeps, générique ou me-too au prix variable, n’est rien d’autre que jouer avec le feu ! Qui n’a jamais entendu « Docteur, le paracétamol du laboratoire A me convient très bien, le paracétamol du laboratoire B est totalement inefficace chez moi, je n’en veux pas » ? Ils ont aggravé une réalité qu’ils veulent ignorer, ce qui a nécessité la pose de contre-feux guerriers en termes de coût ! La placebothérapie a ses lois, y déroger entraîne des accidents, preuves de sa réalité incontournable. Les leçons ne servant à rien, encore plus beau, un vrai feu d’artifice, par double terme de souffrance et de coût, celui fortement médiatisé, mais tourné en dérision par les hommes savants et géré lamentablement par les fautifs de cette crise sanitaire, je veux parler de l’accident du Levothyrox®. La confiance avec les effets qui en dépendent, ne se décrète pas, ne s’impose pas, elle se mérite, elle se négocie avec chaque patient. Alors que rien ne le justifiait aux yeux des utilisateurs, imposer un changement en catimini, sans alternative pour respecter l’illusion de ce qu’on appelle liberté, nécessaire à l’équilibre psychologique des humains, faisant fi du besoin de désirabilité, est une monumentale faute du seul politique qui a commandé, puis validé une modification d’un produit par son expertise erronée ! « Responsables mais pas coupables » ! Maintenant « un défaut de communication » ! Des euphémismes pour camoufler la faute et pour que les victimes se trompent de cible ! L’art de la négociation de Machiavel pour permettre la réalisation efficace d’une nécessité que le patient ne peut pas toujours comprendre totalement, car vivant dans une réalité cogérée par l’émotion, doit-il être abandonné aux seuls extrêmes au motif d’une éthique qui se trompe de support ? La seule dérogation est l’urgence vraie ! 17 000 souffrances comptabilisées à ce jour, en un seul coup pour avoir considéré la réalité émotionnelle incontournable comme une idiotie populaire à négliger, avec procès à la clef, une erreur, une faute, un exploit, à une période ou il est affiché que vérité 3D ne rime pas avec efficacité !
Bonus : Tout est semblable, a dit Pythagore. Alors que raison et émotion sont indissociables dans la prise d’une décision efficace, la crise des gilets jaunes n’est rien d’autre que le dernier feu d’artifice de même ordre, encore plus superbe ! Un nouveau concours sera bientôt lancé pour viser un nouveau record ! La France est favorite.
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