Les premiers retours du télésuivi des patients apnéiques par pression positive continue (PPC) sont assez positifs depuis l'entrée en vigueur en 2018 d'une nouvelle nomenclature qui modifie les règles du jeu.
C'est en tout cas ce que constate André Tanti, vice-président de la section des dispositifs médicaux du comité économique des produits de santé (CEPS) dans un bilan dressé à l'occasion des rencontres de l'AFCROs (Les Entreprises de la recherche clinique), qui se sont déroulés mi-octobre à Paris.
Depuis le 1er janvier 2018, l'assurance-maladie conditionne la rémunération des prestataires de santé à domicile à l'observance des patients apnéiques équipés en masque à pression positive continue (PPC), dispositif médical utilisé par près d'un million de patients. Avant, le prestataire recevait de la Sécu un forfait fixe par patient pour la mise en location de l'appareil. Désormais, plus le patient est observant, plus le prestataire est rémunéré.
Onze forfaits ont été créés en fonction de l'âge des patients et des seuils d'observance. « On a fini par se mettre d'accord avec les médecins et dire que l'observance minimale du patient est de 4 heures par jour, soit 112 heures pour 28 jours. En dessous de 56 heures, tout le monde s'accorde à dire que le patient n'est pas suffisamment observant, souligne André Tanti, qui a travaillé à l'élaboration de la nomenclature. La liberté du choix du patient est totalement respectée puisqu’aujourd'hui les prestataires ont prévu un document à signer où le patient accepte que l'on relève les compteurs. »
Un coût d'un milliard d'euros
En 2017, le coût de l'apnée du sommeil était de 902 millions d'euros, dont 648 millions pour l'assurance-maladie. Selon un premier bilan qualitatif présenté par André Tanti, en 2018, plus de 75 % des patients sont aujourd'hui télésuivis. L'objectif est de 80 % pour la fin de l'année 2018. « Les prestataires constatent que l'observance des patients augmente d'environ 20 % à partir du moment où on leur met le télésuivi », ajoute-t-il.
À partir de janvier 2019, le patient sera intégré dans la boucle de télésuivi et aura accès à une plateforme sécurisée pour suivre ses données, voire son observance, ses variations et d'autres paramètres comme les apnées résiduelles au cours de la nuit.
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