Certains professionnels de l’entremise amoureuse ne sont pas étouffés par la déontologie : surfant sur la forte demande de cœurs à prendre, en particulier parmi les CSP ++ comme les médecins, ils ont multiplié les annonces dites « chèvres », fabriquant des profils bidon et montant parfois des scénarios de rencontre.
Le trafic a atteint un tel niveau que le législateur s’en est inquiété, adoptant la loi du 16 décembre 1992 : elle punit désormais le professionnel qui, « sous prétexte d’une présentation de candidats au mariage ou à une union stable, aura mis en présence ou fait communiquer des personnes dont l’une est rémunérée par elle, ou se trouve placée, directement ou indirectement, sous son autorité, ou n’a pas effectué de demande en vue du mariage ou d’une union stable. Est également puni le professionnel qui promet d’organiser des rencontres en vue de la réalisation d’un mariage ou d’une union stable avec une personne fictive » (article 313 du code pénal). Autrement dit, les annonces chèvres sont aujourd’hui hors-la-loi.
« Au "Quotidien du Médecin", nous sommes très attentifs aux pratiques des agences matrimoniales, explique Françoise Millet, directrice du département annonces et annuaires, il faut protéger les médecins qui risqueraient d’être la proie d’annonceurs sans scrupules. Dans notre rubrique "Relations", les annonces que nous publions proviennent le plus souvent de particuliers. Beaucoup d’abonnés profitent ainsi des annonces gratuites qui leur sont offertes. Et chacune de ces annonces est dûment identifiée et vérifiée. »
Avec la formule de domiciliation au journal, les scores de réponses peuvent être mesurés, généralement avec plusieurs dizaines de retour. Mais le nombre des médecins qui ont convolé en justes noces après avoir flashé sur une annonce dans leur journal restera mystérieux.
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