LES MÉDECINS, notamment les généralistes, sont appelés à renforcer leur formation dans le cadre de la prévention des violences au sein du couple, et à développer leur collaboration avec les policiers, les gendarmes, les acteurs judiciaires et les intervenants sociaux. C’est là l’un des messages forts du rapport bisannuel sur la politique gouvernementale en la matière (loi du 4 avril 2006) déposé la semaine dernière à l’Assemblée nationale et au Sénat par la secrétaire d’État à la Solidarité.
Valérie Létard relève dans le même temps que le deuxième plan 2008-2010 contre les violences faites aux femmes, avec la mise en place d’un référent local, fait progresser l’accompagnement des victimes tout au long de leurs démarches. Et l’abandon par la Chancellerie du classement sans suite (circulaire du 19 avril 2006) encourage les dépôts de plainte. Entre 2003 et 2008, le taux de réponse pénale est passé de 69 à 84 %. Parallèlement, l’éviction du conjoint bourreau, voulue par le législateur, qui protège la mère et ses enfants en leur évitant de quitter le domicile conjugal sur-le-champ, fait prendre conscience à l’auteur des coups de la gravité de ses actes. En ce qui concerne ce dernier, en revanche, le manque de places dans les structures de prise en charge thérapeutique réduit l’efficacité de la sanction pénale, prononcée dans 9,6 % des affaires, à ce jour.
Quant à l’attribution d’un logement social, qui constitue un axe-clé de la législation en facilitant l’autonomie des victimes - seules, désormais, les ressources personnelles, et non celles du couple, sont prises en compte -, elle se heurte également à des insuffisances dans les zones très urbanisées, que pallie, certes, la circulaire du 4 août 2008 relative à l’hébergement d’urgence pour les femmes battues. Dans tous les cas, rappelle Valérie Létard, le label« Campagne d’intérêt général », attribué par le Premier ministre pour l’année 2009 à la lutte contre les violences faites aux femmes, « confirme la détermination du gouvernement à combattre ce fléau ».
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