« On a tous une arme pour en finir avec le sida : une goutte de sang au bout du doigt et quelques minutes suffisent pour un dépistage. Si on le fait tous, c’est le sida qui disparaît. » La voix d’Omar Sy vient conclure le spot lancé par l’association AIDES pour promouvoir le dépistage de l’infection par le VIH. Construit comme un film décalé mi-polar mi-action, le spot fourmille de références cinématographiques. Le dépistage, est un « formidable levier pour enrayer l’épidémie », rappelle l’association. « Une personne dépistée tôt et mise sous traitement ne transmet plus le virus. Le dépistage devient plus que jamais une clé essentielle pour empêcher de nouvelles contaminations et enrayer l’épidémie », souligne-t-elle.
Pourtant 30 000 à 50 000 personnes en France ignorent toujours leur séropositivité. Le dépistage rapide communautaire s’adresse aux populations très exposées qui ont du mal à se faire dépister. « Les freins sont connus : éloignement du système de soins, méconnaissance des risques, crainte de la stigmatisation… mais aussi peur d’être jugé au moment du dépistage », explique AIDES. Résultat : un dépistage tardif et des conséquences parfois irréversibles sur leur santé.
Offre communautaire
Le spot diffusé sur plusieurs chaînes de télévision leur rappelle qu’une nouvelle offre de dépistage existe, proposée par les militants de AIDES dans les locaux de l’association mais aussi en dehors (commerces, centres de santé, lieux de rencontres…) et réalisée par des pairs. « Cette offre de dépistage met immédiatement à l’aise et permet de lever le doute en quelques minutes », précise AIDES. Le dépistage communautaire à l’aide des tests rapides d’orientation diagnostiques (TROD) représente un outil essentiel du dispositif rénové de dépistage prévu par le plan national de lutte contre le VIH/sida et les IST 2010-2014.
Pour soutenir cette offre de dépistage communautaire dans des structures de prévention ou associations, les autorités ont lancé en 2011 et 2012 des appels à projets financés par l’assurance-maladie par le biais du Fonds national de prévention d’éducation et d’information sanitaires (FNPEIS). Soixante-trois projets associatifs ont été sélectionnés dans 24 régions dont ceux de l’association AIDES. L’association met à disposition sur son site la liste des lieux de dépistage.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque