C’est la figure politique de la semaine. Il est le grand ordonnateur du premier – et a priori spectaculaire – budget du gouvernement Hollande, au menu ce vendredi du conseil des ministres. La presse en a fait tour à tour « le moine soldat de la rigueur », « l’homme du redressement fiscal », un « guerrier ». « Le méchant [de l’équipe Ayrault] », a même titré « Libération » mardi dernier.
N’en jetez plus. Jérôme Cahuzac est avancé. Ou plutôt : « le Dr » Jérôme Cahuzac est avancé.
Car aucun des portraits – pour la plupart très élogieux car même les « méchants » peuvent être des stars – publiés ces jours derniers ne fait l’impasse sur ce point : le ministre du Budget a été médecin. Selon un parcours singulier.
Jeune chirurgien viscéral et cardiaque, chef de clinique très prometteur, le Dr Cahuzac aurait vu ses plans de carrière hospitalo-universitaire contrariés par ses « ennemis politiques »... Contraint au rebond, il a opté à l’orée des années 90 pour la chirurgie esthétique, monté avec grand succès sa propre clinique spécialisée en implants capillaires. Avant de se consacrer corps et âme à la chose publique.
Député du Lot-et-Garonne, conseiller général, maire de Villeneuve-sur-Lot... Vice-président du groupe socialiste à l’Assemblée (et porte-parole du groupe sur les questions financières), Jérôme Cahuzac est entré dans la lumière en emportant en 2010 la prestigieuse présidence de la Commission des finances de l’Assemblée.
Grand argentier, le Dr Cahuzac garde une cicatrice de son passé de chirurgien. À nos confrères des « Échos », il expliquait ainsi au début du mois : « J’ai été de garde un jour sur quatre des années durant. C’est une école de vie, les urgences. Où vont les gens quand ils ne savent plus où aller ? J’ai en mémoire des visages, des détresses. Pour moi, si vous voulez, les politiques sont incarnées. »
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