Le syndicat national des médecins vasculaires (SNMV) déplore que le remboursement des actes de sclérothérapie échoguidée à la mousse des troncs saphéniens, dans le cadre de varices des membres inférieurs, ne soit toujours pas acté par l’assurance-maladie alors que les discussions en ce sens sont entamées depuis 2011. Il appelle l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie (Uncam) à débloquer cette situation « coûteuse » pour les patients.
Geste léger
Le syndicat fait valoir que ces actes novateurs sont devenus des « techniques de référence » dans la médecine vasculaire. Près de 12 millions d’individus souffrent d’insuffisance veineuse. « Cela donne des résultats aussi bon que la chirurgie : geste léger, sans anesthésie, ni frais d’hospitalisation. C’est une économie, un grand progrès et un confort pour les patients », assure le Dr Bruno Guilbert, président du SNMV. Il souligne que c’est le traitement de première intention au Royaume-Uni et dans d’autres pays européens.
En mars 2014, la Haute Autorité de la santé (HAS) avait rendu un avis favorable en vue du remboursement de ces traitements d’occlusion chimique. La commission de hiérarchisation des actes et prestations (CHAP) avait, six mois plus tard, arrêté un tarif et voté l’inscription à la classification commune des actes médicaux (CCAM). Trois nouveaux libellés décrivant la sclérose de veine du membre inférieur ont fait leur apparition.
Neuf mois d’attente
Le tarif de l’acte a été fixé à 94 euros pour les traitements des insuffisances des grandes et petites saphènes et à 124 euros dans le cas de récidives. « Un coût modéré par rapport à la chirurgie », précise le Dr Guilbert. Mais les démarches semblent au point mort : les médecins vasculaires attendent depuis neuf mois que ces actes entament « le circuit administratif » et paraissent au « Journal Officiel ».
Le SNMV, la Société française de phlébologie et la Société savante de médecine vasculaire ont adressé un courrier au nouveau patron de la CNAM, Nicolas Revel. En vain pour l’instant. « Ce qui nous hérisse, c’est le reste à charge pour les patients. On n’augmente pas les actes techniques, on ne fait pas apparaître les actes nouveaux et on stigmatise les médecins réalisant des dépassements d’honoraires ! », résume le Dr Guilbert.
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