Invitée de LCI, jeudi 30 août, Marisol Touraine a pris position dans le débat sur l’ouverture des salles de shoot. « Je travaille sur cette question depuis plusieurs semaines, » a indiqué la ministre de la Santé, précisant toutefois qu’ « il n’y aura pas de décision dans les jours qui viennent mais je pense que nous serons prêts assez rapidement ». Des discussions sont engagées avec les élus et les associations concernées pour définir « dans quelles conditions il est envisageable d’expérimenter de telles salles ».
Première publication jeudi 30 août 2012
Salles de shoot : le débat est relancé
À la suite de l’interpellation du gouvernement par Jean-Marie Le Guen, les associations Act Up-Paris, Aides, Médecins du Monde, Fédération Addiction, Gaïa, Réseau Réduction des risques, Safe, Sidaction et SOS Hépatites Fédération, rappellent qu’elles demandent « l’ouverture de salles de consommation à moindre risque (SCMR) depuis de nombreuses années ».
Dans un communiqué commun, elles indiquent d’une part que « les actions de réduction des risques existantes ont fait leur preuve en matière de diminution de certains risques associés à la consommation de drogues (transmission du VIH, VHC, infections, abcès, overdose) ». Elles notent d’autre part qu’en réduisant les risques liés à l’usage de drogues grâce à un environnement sécurisé, les SCMR « instaurent un contact avec ces personnes exclues, leur permettant d’intégrer un parcours de soins et des dispositifs sociaux ».
Les associations soulignent que l’intérêt des salles de consommation a été « validé scientifiquement par l’INSERM dans une expertise collective (en 2010), qui s’est appuyée sur la littérature scientifique mondiale et les expériences des salles déjà existantes ».
Opposition de députés UMP
Sur le plan politique, Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, souhaite également une expérimentation rapide de ces salles, notamment à Paris et à Marseille.
En revanche, l’opposition a redit son hostilité à leur ouverture, prônant la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement. Les responsables parisiens de l’UMP, les députés Jean-François Lamour et Philippe Goujon, ont ainsi souligné que, pour eux, « la priorité nationale est de prévenir et réduire la consommation, non de l’encadrer ». « Il n’existe actuellement aucun lien automatique démontré entre la fin de la prohibition et la fin des trafics », ont-ils écrit. Les députés estiment que « le signal envoyé aux jeunes, à leurs familles ainsi qu’à tous ceux qui, sur le terrain veulent aider les toxicomanes à lutter contre leurs addictions, serait absolument négatif ».
Le vice-président du FN, Florian Philippot, a, quant à lui, appelé le gouvernement à « rapidement écarter » l’« idée délirante » de salles de shoot.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité