Alors que le taux d’incidence de la légionellose diminuait régulièrement ces 4 dernières années, 2010 signe une recrudescence importante, de l’ordre de 28 %, du nombre de cas (1 540, dont seulement 369 femmes), relève une étude publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (19 juillet).
L’âge médian des cas est de 62 ans et celui des cas décédés de 72 ans. La létalité stagne autour de 11,7 % (159 décès), comme les autres années. L’incidence est proportionnelle au vieillissement (elle est de 7,4 pour 100 000 chez les plus de 80 ans). Trois quarts (74 %) des cas présentent au moins un facteur de risque connu, au premier rang desquels le tabagisme (pour 43 % d’entre eux), le diabète (18 %), une hémopathie, un cancer, ou une immunosuppression. Dans 98 % des cas, Legionella pneumophila sérogroupe 1 est en cause.
Comme en 2008 et 2009, aucune épidémie (à partir de 10 cas ayant une source commune de contamination) ne s’est déclarée. Les ARS ont néanmoins mené plusieurs investigations de cas groupés (moins de 10), sans pour autant isoler une source commune de contamination, même si les réseaux d’eau sanitaires sont souvent en cause.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque