Le Sénat a adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, à une large majorité, un texte qui autorise la recherche sur l’embryon et les cellules souches. La proposition de loi du RDSE (à majorité radicaux de gauche), appuyée par le gouvernement, prévoit de passer du régime actuel d’interdiction de la recherche sur l’embryon avec dérogation à une autorisation encadrée. Ce texte a été largement adopté par 203 voix contre 74. Toute la gauche PS, CRC (communiste), RDSE et EELV a voté pour, sauf cinq écologistes qui se sont abstenus. La droite UMP et UDI-UC s’est partagée. Seuls 59 UMP sur 131 et 10 centristes sur 32 ont voté contre.
Le débat s’est déroulé en deux temps dans le cadre d’une niche parlementaire, réservée au RDSE. Il a commencé le 18 octobre, puis a repris mardi soir. « Ce texte permettrait d’asseoir notre recherche et de poser des principes clairs, il s’agit d’une avancée majeure, attendue par nos chercheurs », a déclaré Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche. « Permettre que certaines cellules soient utilisées par la recherche dans le but d’apporter une réponse à des malades est une bonne chose. Il y aura un encadrement strict et aucune marchandisation », a plaidé le président du groupe RDSE porteur du texte, Jacques Mézard. La proposition de loi autorise la recherche à quatre conditions : le projet doit être « scientifiquement pertinent », avoir « une finalité médicale », « ne pouvoir être conduit qu’avec des embryons humains » et enfin « respecter des garanties étiques ».
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