Pubs antivax à Toulouse : le ministère de l’intérieur va prendre des mesures d’interdiction

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Publié le 19/08/2022

Crédit photo : Phanie

« Stop à la désinformation ! » : le gouvernement va interdire les affichages publicitaires à caractère antivax diffusés à Toulouse depuis la fin du mois de juillet et qui ont suscité l’indignation des médecins. La secrétaire d’État chargée de la citoyenneté l’a annoncé dans un tweet publié ce vendredi matin. « Un arrêté d'interdiction sera pris, et un signalement adressé au Procureur de la République », écrit Sonia Backès, sans préciser de date.

La polémique enflait depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux et dans la presse. Plusieurs panneaux de 4 mètres sur trois, remettant en cause la sécurité des vaccins anti-Covid, notamment pour les enfants, avaient provoqué la colère de Toulousains qui s’en étaient plaints à la mairie de leur ville.

Le président du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Haute-Garonne était lui-même intervenu le 15 août dernier auprès du préfet pour faire cesser cette campagne menée par le collectif ReInfo Covid (connu pour son opposition à la vaccination contre le Covid) et contraire aux messages de santé publique officiels.

L'Ordre monte au créneau

Deux jours plus tard, la préfecture, l’ARS Occitanie, et le CDOM publiaient un communiqué pour condamner « fermement ces affiches qui ont pour objectif de diffuser des informations mensongères sur un sujet crucial de santé publique ». Des poursuites judiciaires étaient envisagées contre les « auteurs de ces affiches et ceux qui les ont laissées apposer », était-il écrit. Mais toujours pas d’interdiction et de suppression des affichages.

Embarrassée par cette campagne de désinformation sur sa commune, la mairie de Toulouse avait déjà étudié les possibilités d’y mettre fin, sans y parvenir. « Même s’il est visible depuis la voie publique, ce panneau publicitaire est implanté sur un terrain privé et en dehors du réseau d’affichage de la ville, avait précisé au "Quotidien" le service de presse de la ville. Le seul motif pour lequel nous pourrions intervenir, ce serait un trouble à l’ordre public. Mais ce n’est pas le cas. » À l’époque la mairie confiait attendre une intervention de l’ARS et du préfet pour faire cesser ces affichages. Il aura fallu attendre une intervention du gouvernement pour que cela se concrétise.


Source : lequotidiendumedecin.fr