L’HYPERSEXUALISATION de la société, véhiculée en particulier par la publicité, inquiète la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot. Elle veut en protéger les enfants. Pour ce faire, elle a mis en place un groupe de travail qui, sous la houlette de Jacques Hintzy, président d’Unicef France, doit élaborer une charte fixant des références éthiques, déontologiques et pédagogiques sur l’utilisation des enfants dans les médias. Elle permettra, selon un communiqué du ministère, « d’établir des principes visant à ne plus promouvoir dans les médias des reportages, produits ou services qui encouragent l’hypersexualisation des petites filles ». La ministre a aussi confié à Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, une mission sur les dispositifs d’observation et de régulation des médias concernant ce phénomène de l’hypersexualisation des enfants. L’ex-ministre des Sports devra également formuler des recommandations pour mieux sensibiliser les parents et la communauté éducative.
L’hypersexualisation consiste à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’en a pas en soi. Les jeunes adolescents, voire les petites filles, adoptent ainsi des tenues, des attitudes, des comportements qui ne sont pas de leur âge. Au risque, selon une synthèse de l’Association américaine de psychologie, fondée sur plus de 300 études, de mauvais résultats scolaires, de troubles de l’alimentation, voire de dépression.
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