Privés de « chez eux », les enfants ont bien plus de retard de développement

Publié le 19/11/2015
Article réservé aux abonnés

L’étude Enfams est la première étude française dédiée aux familles sans logement (avec des enfants allant de 0 à 12 ans), dont le nombre total a été estimé à 10 280 en Ile-de-France. Un échantillon constitué au hasard sur 801 familles en 2013 révèle que les parents sont très majoritairement étrangers (94 %) et résident en France depuis 5 ans en moyenne. Près de la moitié des familles était monoparentale, 22 % ayant au moins 3 enfants. La majorité souffrait de malnutrition, avec une forte prévalence d’insécurité alimentaire (77 % des parents et 69 % des enfants), d’anémie (50 % des mères et 38 % des enfants), de surpoids (38 % des mères et 22 % des enfants) et d’obésité (32 % des mères et 4 % des enfants). Près d’un tiers des mères (30 %) souffrait de dépression et 20 % d’état de stress post-traumatique. Pour les enfants, 20 % présentaient de troubles de la santé mentale et la majorité (80 %) avait un retard de développement. Si les enfants sans-domicile nés en France avaient une couverture vaccinale élevée (plus de 90 %), c’était loin d’être le cas pour ceux nés hors de l’Hexagone (moins de 50 %).


Source : Le Quotidien du Médecin: 9451