Vendredi 23 mars, le niveau de pollution atmosphérique atteignait un seuil critique en France, justifiant des mesures d’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur certaines routes. L’association Airparif qui effectue des relevés pour le compte des autorités publiques prévoit une nouvelle dégradation de la qualité de l’air ce mercredi 28 mars. L’indice de pollution aux particules fines (PM10) devrait grimper à 85 (indice européen), soit un niveau élevé.
Cette pollution, provoquée par le rejet de particules carbonées (automobiles, déchets verts) ou encore de nitrates d’ammonium (issues des engrais agricoles) peut provoquer de graves troubles de la respiration.
Airparif indique que la densité de particules (de moins de 10 microns) dans l’air devrait se situer ce mercredi dans une fourchette de 50 à 70 microgrammes par mètre cube, au dessus du « seuil de recommandation et d’information » (50 microgrammes par mètre cube) défini par la loi. Le ministère de la Santé a rappelé les mesures préventives à diffuser dans ces conditions :
« Il n’est pas nécessaire de modifier les déplacements habituels ni les activités sportives sauf pour les sujets connus comme étant sensibles ou qui présenteraient une gêne à cette occasion, pour lesquels il convient de privilégier les activités calmes et éviter les exercices physiques intenses, notamment s’abstenir de concourir aux compétitions sportives. »
Mesures au seuil d’alerte
Lorsque la densité de particules dépasse 80 microgrammes par mètre cube, les autorités déclenchent le « seuil d’alerte » (comme ce fut le cas vendredi dernier). Les mesures préconisées vis-à-vis des sujets les plus exposés sont alors plus draconiennes.
Pour les enfants de moins de six ans : « ne pas modifier les déplacements indispensables mais éviter les promenades et les activités à l’extérieur » ;
Pour les enfants de six à quinze ans : « ne pas modifier les déplacements habituels mais éviter les activités à l’extérieur, privilégier à l’intérieur des locaux les exercices physiques d’intensité moyenne ou faible et reporter toute compétition sportive qu’elle soit prévue à l’extérieur ou à l’intérieur des locaux » ;
Pour les adolescents et les adultes : « ne pas modifier les déplacements prévus mais éviter les activités sportives violentes et les exercices d’endurance à l’extérieur ; déplacer, dans la mesure du possible, les compétitions sportives prévues à l’extérieur » ;
Pour les personnes connues comme étant sensibles ou qui présenteraient une gêne à cette occasion « adapter ou suspendre l’activité physique en fonction de la gêne ressentie. »
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque