Plus de 100 cas de rougeole aux États-Unis : les autorités inquiètes du mouvement anti vaccin

Publié le 05/02/2015
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Crédit photo : PHANIE

Les CDC américains dénombrent désormais à 102 cas de rougeole contractés aux États-Unis depuis les premiers cas identifiés dans le parc d’attraction Disneyland en Californie en décembre 2014. La majorité des contaminations ont eu lieu en Californie, mais des cas sont aussi répertoriés dans 13 autres états, jusqu’à celui de New York sur la côte est. Les CDC précisent que la majorité des enfants et des adultes atteints n’étaient pas vaccinés ou ne savaient pas quel était leur statut cérébral.

« Le problème n’est pas que le vaccin contre la rougeole n’a pas été efficace, c’est qu’il n’a pas été utilisé », a estimé lors d’une conférence de presse le Dr Anne Schuchat, directrice du centre national de l’immunisation et des maladies respiratoires, et responsable de la vaccination des CDC. Elle a rappelé que le nombre de cas de rougeole a déjà atteint, pour l’année 2015, le niveau annuel moyen observé ces 15 dernières années aux États-Unis.

Un retour inquiétant

La rougeole est censée être éliminée depuis 2000 aux États-Unis, mais les infections y sont de plus en plus fréquentes. En 2014, 600 nouveaux cas ont été recensés, un record. Ces contaminations étaient principalement causées par des contact avec des malades venus des Philippines, où 50 000 personnes ont été touchées par une épidémie l’année dernière.

Cet événement relance, aux États-Unis, les débats autour de la défiance vis-à-vis des vaccins. Un grand nombre d’Américains estiment en effet qu’ils constituent un danger, depuis que des résultats parus dans « Le Lancet » ont attribué au vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole un rôle dans l’augmentation de l’incidence du diagnostic d’autisme en Grande-Bretagne. Ces résultats ont depuis été démentis, mais la croyance est demeurée.

Un débat politique

La sphère politique s’est emparée de la controverse, à commencer par le Président des États-Unis Barack Obama, qui a exhorté ses concitoyens à se faire vacciner. « Il n’y a aucune raison de ne pas se faire vacciner », a-t-il insisté. De l’autre coté de l’échiquier politique, les responsables républicains Chris Christie (gouverneur du New Jersey) et Rand Paul (sénateur pour le Kentucky) ont tenu des propos plus équivoques.

Bien qu’il reconnaisse avoir vacciné ses propres enfants, Chris Christie a affirmé « comprendre que les parents doivent avoir un certain degré de décision, et c’est l’équilibre que l’État doit trouver » lors d’un déplacement en Angleterre. Le sénateur, et ophtalmologiste Rand Paul, a pour sa part, jugé que certains vaccins devaient rester facultatifs. « Je ne suis pas anti-vaccin du tout, mais la plupart devraient être volontaires », a-t-il déclaré.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr