La date butoir est arrivée. Depuis ce vendredi 15 octobre, tous les soignants doivent présenter un schéma vaccinal complet contre le Covid pour continuer à exercer. Personnels d’établissement de santé, du médico-social, médecins, infirmiers ou ambulancier, hospitaliers comme libéraux, 2,7 millions de Français sont concernés par cette obligation.
Et selon le ministère de la Santé, environ 15 000 d’entre eux ont été suspendus. Un chiffre en constante évolution, certains retardataires finissant par régulariser leur situation. « On était à 0,9 % du personnel de santé qui n’était pas vacciné et qui était suspendu ou suspendable, on est descendu aujourd’hui à 0,6 % », a ainsi précisé Olivier Véran deux jours avant le début de l'obligation sur France Info.
Ordre de grandeur
Comment ce chiffre est-il calculé ? « Le nombre de suspensions pour cause de non-respect de l’obligation vaccinale est remonté par chaque établissement de santé ou médicosocial à son ARS puis consolidé au niveau national par la DREES », le service des statistiques du ministère de la Santé, détaille au « Quotidien » un représentant de la DGS. Dans les faits, entre 50 et 60 % des établissements de santé ont ainsi procédé à des « remontées exhaustives », souligne encore le ministère.
Ainsi, 7 000 suspensions ont ainsi été comptabilisées au niveau national. Si « ce chiffre est évidemment incomplet, puisque tous les établissements n’ont pas répondu », il permet tout de même au ministère d’établir un pourcentage de salariés suspendus : 0,6 %. « Rapporté au nombre de personnes concernées par l’obligation vaccinale, on peut en déduire qu’environ 15 000 salariés ont été suspendus. C’est une extrapolation qui a ses limites méthodologiques, mais qui permet d’établir un ordre de grandeur », indique ainsi le ministère.
16 médecins non vaccinés à l'APHP
« Ça fait un pourcentage très faible », a tenu a rappelé Olivier Véran, précisant qu’à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, par exemple, seulement « 16 médecins sur les 12 500 » ne sont pas vaccinés ainsi qu'une « centaine d’infirmiers », sur les 17 000 que compte l’AP-HP. Ceux qui font, en pleine conscience, le choix de démissionner, « deviennent l’exception », a précisé le ministre, de l’ordre de 0,1 % des soignants. « Cela représente entre 1 500 et 2 000 personnes, a-t-il ajouté. C’est à la fois beaucoup et très peu par rapport à là où nous venons. »
?️ 0,6% des soignants suspendus : "Cela fait un pourcentage très très faible", répond Olivier Véran. "Je ne compte plus de clusters multiples dans les hôpitaux. C'est là l'essentiel."
— franceinfo (@franceinfo) October 13, 2021
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Trois mois après les annonces d'Emmanuel Macron, Olivier Véran se félicite d’une bonne dynamique. « Lorsque l’obligation vaccinale a été décidée, il n’y avait que 60 % des soignants qui étaient à jour de leur vaccination, a-t-il commenté. Aujourd’hui, on parle de plus de 99 %. Cela a fonctionné ».
Selon les dernières données communiquées par la Direction générale de la santé, au 6 octobre, 98 % des médecins exerçant en établissement de santé étaient vaccinés. Exactement le même pourcentage pour les praticiens libéraux, selon les données datées du 30 septembre.
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