Le Haut conseil de la santé publique a publié (HCSP), à la demande de la Direction générale de la santé, un nouvel avis sur la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (IIM) de sérogroupe non B. L’avis fait le point sur la place respective des vaccins méningococciques tétravalents conjugués A, C, Y, W135 par rapport au vaccin tétravalent non conjugué.
L’avis confirme l’importance de la vaccination contre le méningococcique C mise en place en 2010 chez le nourrisson âgé de 12 à 24 mois avec extension transitoire de cette vaccination systématique entre 2 ans et 24 ans. Il maintient « la nécessité d’utiliser, dans cette indication, des vaccins méningococciques conjugués C monovalents, y compris après exposition à un cas d’IIM à méningocoque C ». Trois vaccins conjugués monovalents sont disponibles : Meningitec, Menjugate Kit et Neisvac.
Meilleure immunogénicité
La vaccination par un vaccin quadrivalent méningococcique A, C, Y, W135 n’est recommandée que dans certaines situations particulières (voir encadré). Selon le HCSP, l’analyse des données d’immunogénicité et de tolérance met en évidence plusieurs avantages des vaccins conjugués par rapport aux vaccins non conjugués : meilleure immunogénicité ; taux plus élevé d’anticorps permettant d’anticiper une protection de plus longue durée ; création d’une mémoire immunitaire laissant espérer une bonne qualité d’effet rappel dans l’éventualité d’injections itératives ; un effet potentiel sur le portage participant à la mise en place d’une immunité de groupe. Ils permettent aussi d’éviter un phénomène d’hyporéactivité observé avec les vaccins non conjugués et susceptible d’obérer la réponse à des injections ultérieures.
Le HCSP recommande, du fait de l’ensemble de ces avantages, que « l’utilisation des vaccins tétravalents méningococciques conjugués soit privilégiée dès l’âge autorisé par leurs AMM respectives (1 an pour le Nimenrix, 2 ans pour le Menveo) et aux dépens des vaccins méningococciques non conjugués (vaccin méningococcique A+C polyosidique et Mencevax) ».
Le HCSP rappelle cependant qu’en l’absence d’AMM pour les vaccins méningococciques tétravalents conjugués avant l’âge de 1 an, seul le vaccin bivalent non conjugué A+C peut être actuellement utilisé entre 6 mois et 1 an dans l’unique objectif d’une protection contre les infections invasives à méningocoque du groupe A.
. Les personnels des laboratoires de recherche travaillant spécifiquement sur le méningocoque ;
. Les sujets exposés transitoirement aux méningocoques A, Y ou W135 :
- du fait d’un contact avec un cas d’infection invasive à méningocoque de sérogroupe A, Y, ou W135 (la vaccination doit alors être réalisée au plus tard dans les 10 jours qui suivent l’hospitalisation du cas index) ;
- ou se rendant au pèlerinage de La Mecque ( Hadj ou Umrah) ou dans une zone d’endémie à méningocoque A, Y ou W 135, notamment la ceinture de la méningite en Afrique subsaharienne dans les conditions suivantes : au moment de la saison sèche ou dans toute autre zone où sévit une épidémie, avec un contact étroit et prolongé avec la population locale. La vaccination doit être réalisée au moins 10 jours avant le départ.
. Les sujets devant pouvoir bénéficier d’une protection durable et étendue vis-à-vis d’un nombre élargi de sérogroupes de méningocoque : les personnes porteuses d’un déficit en fraction terminale du complément ou qui reçoivent un traitement anti-C5A ; celles qui sont porteuses d’un déficit en properdine ; celles ayant une asplénie anatomique ou fonctionnelle ; les sujets ayant reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques.
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