Margaret Chan (OMS) lance la journée mondiale de sensibilisation à la sécurité alimentaire à Rungis

Publié le 07/04/2015

Crédit photo : AFP

C’est à Rungis que Margaret Chan a lancé la Journée mondiale de la santé. « La sécurité, la qualité et la quantité de l’alimentation doivent aller de pair », a déclaré, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé. L’OMS a en effet choisi de mettre l’accent cette année sur les défis liés à la sécurité alimentaire avec le slogan : « Vos aliments sont-ils vraiment sûrs ? De la ferme à l’assiette, vous avez tous un rôle à jouer ». Bactéries, virus, parasites ou substances chimiques, les occasions de contamination via la chaîne alimentaire se sont multipliées avec la mondialisation des échanges, l’apparition de nouveaux modes de consommation et la diversité de l’offre.

« Un problème local de sécurité sanitaire des aliments peut rapidement devenir une urgence internationale. Il est beaucoup plus difficile d’enquêter sur une flambée de maladie d’origine alimentaire lorsque l’on retrouve dans une même assiette ou un même conditionnement des ingrédients venant de toute une série de pays », a souligné Margaret Chan. Les premiers éléments d’une étude à paraître en octobre prochain, réalisée par les experts de l’OMS, révèlent que 582 millions de cas de toxi-infections alimentaires dont 351 000 décès ont été enregistrés dans le monde pour la seule année 2010.

Parmi les principaux agents responsables des décès, on retrouvait Salmonella typhi (52 000 décès), Escherichia coli (37 000 décès) et les norovirus (35 000 décès). La région africaine était la plus touchée devant la Région de l’Asie du sud-est.

Nutrivigilance à la française

Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, « la France fait souvent figure de pionnière en

Europe et dans le monde en appliquant des politiques de maîtrise des risques qui produisent des résultats probants : les salmonelloses, qui demeurent une cause majeure de toxi-infections alimentaires

ont diminuées de moitié en 10 ans dans notre pays », rappelle l’ANSES.

Parmi les autres résultats obtenus, la baisse du nombre de cas de listériose, divisé par 5 en 30 ans. Les allergies alimentaires tout comme les perturbateurs endocriniens ou les nanomatériaux figurent parmi les risques émergents qui font partie du programme de nutrivigilance de l’ANSES. L’agence met sur son site des recommandations pour une alimentation saine et sans risques, à destination du grand public.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr