À l'issue d'une rencontre avec les associations, ce 29 juin, le ministère de la Santé a annoncé dans un communiqué qu'un plan d'action national contre la maladie de Lyme leur serait présenté en septembre 2016. Ses objectifs : « renforcer la prévention de la maladie, consolider son diagnostic, améliorer la prise en charge des malades et associer l'ensemble des parties prenantes dans ce combat ».
Avis du HCSP sur les modes de transmission
Le ministère fait valoir la continuité des actions engagées depuis 2014, date de la publication, par le Haut conseil de la santé publique, d'un rapport sur l'état des connaissances relatives à la borréliose de Lyme - qui vient d'ailleurs d'être complété, ce 29 juin, par un avis sur les modes de transmission.
En faveur d'une meilleure détection, le ministère de la Santé cite la mise en œuvre d'une formation des biologistes pour améliorer l'interprétation des résultats, l'actualisation des notices des tests de dépistage, et surtout, l'évaluation des tests de dépistage conduite par l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Cette étude, en cours de finalisation, devrait faire l'objet d'un rapport publié au plus tôt en septembre 2016, précise l'ANSM au « Quotidien ». Et le prochain contrôle national de qualité sur la sérologie de Lyme est programmé en 2017.
Des recos sur le traitement des formes avancées
En termes de prévention, le ministère renvoie aux conseils prodigués sur son site Internet et rappelle que les projets régionaux de santé pourront prévoir des actions de sensibilisation du grand public et des professionnels de santé, en vertu de la loi du 26 janvier 2016. Il signale aussi les plaquettes de Santé publique France à destination du grand public et des professionnels de santé.
Quant à l'approfondissement des connaissances sur la borréliose de Lyme, le ministère évoque de nouvelles recherches engagées par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et l'Alliance des sciences du vivant (AVIESAN).
Enfin, le ministère indique qu'il saisira « dans les tout prochains jours » la Haute autorité de la santé (HAS) pour qu'elle mette à jour ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la maladie.
Cette initiative intervient un mois après l'annonce d'un prochain dépôt de plainte par des patients - sous la forme d'une action regroupée - contre les laboratoires pharmaceutiques commercialisant les tests séro-diagnostiques. En février 2015, le gouvernement, par la voix de Laurence Rossignol, s'était déjà engagé à saisir les acteurs de la recherche, alors qu'une proposition de loi UMP visant à mieux lutter contre la maladie venait d'être écartée.
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