À 75 ANS, c’est son premier engagement polique. Il espère affronter Nathalie Kosciusko-Morizet, Rachida Dati, le jeune conseiller du XVIIIe arrondissement Pierre-Yves Bournazel ou encore Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de la capitale. Face à ces professionnels de la politique, le Pr Jean-François Moreau, professeur émérite de radiologie à l’université Paris-Descartes, va peut-être connaître son baptême du feu.
Il y a une dizaine de jours, le médecin a pris la décision de se présenter à la primaire UMP à Paris. Depuis, il multiplie les contacts téléphoniques et les messages sur les réseaux sociaux pour tenter de recueillir d’ici à demain midi les dix parrainages d’élus parisiens (issus d’au moins trois arrondissements différents) et 300 parrainages d’électeurs nécessaires pour valider sa candidature. « Je suis extrêmement handicapé par cette dead-line, affirme le radiologue, qui a annoncé sa candidature tardivement sur son blog (www.jmfa.fr). Je n’ai pas de mal à avoir des parrainages d’électeurs mais j’aurai plus de difficulté à avoir ceux des élus ».
Son confrère, le Pr Bernard Debré, lui a laissé peu d’espoirs. « Il m’a dit que je n’avais aucune chance d’avoir des parrainages d’élus et qu’il fallait me ranger derrière NKM. Or, elle n’est pas parisienne, elle est l’élitisme népotique caractérisé et elle est jeune, sans expérience de terrain à Paris », tacle le Pr Moreau.
Réhabiliter l’hôpital et les soins.
Installé à Montparnasse depuis 1965, il s’est encarté le 1er mars à l’UMP à Paris dans le 14e arrondissement. Un mois plus tôt, il affirme avoir eu un déclic à la lecture d’un article d’Edgar Morin, « très pessimiste sur l’intelligence des discours politiques à l’échelle mondiale ». Comme une évidence, le Pr Moreau a décidé de s’engager. Le radiologue, qui a fait toute sa carrière à l’AP-HP et a monté une association de patients pour défendre le centre médical de Forcilles, accorde une importance particulière aux problématiques de santé. « Je suis ulcéré par la façon dont sont traités deux sujets prioritaires pour les Parisiens, la santé et la culture, explique-t-il. Je veux réhabiliter l’hôpital et les soins, parvenir à une bonne harmonie entre les différents corps professionnels ». Le médecin milite pour l’Hôtel-Dieu qui va fêter ses 850 ans et pour le projet du futur hôpital universitaire de santé publique qui doit y prendre place. Il est par ailleurs président d’honneur de l’association des amis du musée de l’AP-HP.
Peu d’illusions.
Tombé amoureux de Mendès-France à 15 ans, déçu par le PS - il l’accuse d’avoir créé les conditions de la pénurie médicale et mis en place les 35 heures qui ont « bousillé la culture d’entreprise des hôpitaux et de la médecine » - c’est sous l’étiquette UMP qu’il tente sa chance. Mais le médecin retraité ne se fait guère d’illusions. « Cette candidature est une "one way street" », clame-t-il, excluant de se ranger derrière un candidat. Il veut du moins faire entendre sa voix. « Je vais avoir une très grande importance car je suis le seul médecin engagé dans cette primaire », croit savoir le Pr Moreau. Un novice en politique de 75 ans qui se définit, non sans humour, comme « un homme à moitié fou et à moitié raisonnable ».
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