L’urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison, mis en examen pour sept cas d’euthanasie sur des patients âgés a été traduit samedi devant la chambre disciplinaire de l’Ordre régional des médecins d’Aquitaine pour avoir violé la loi Léonetti sur la fin de vie, a indiqué son avocat.
La chambre de discipline a mis sa décision en délibéré « sous trois semaines environ » a indiqué Me Benoît Ducos-Ader, et le médecin encourt une sanction pouvant aller de l’avertissement à la radiation. Le médecin, bien que « les pathologies ne présentaient pas de circonstances exceptionnelles, (il) a agi de sa propre initiative, sans collégialité et sans prévenir les familles », a reproché au nom du Conseil national de l’Ordre des médecins le Dr Michel Fillol, selon « Sud-Ouest dimanche », qui a révélé cette audition.
« Je ne revendique pas ce que j’ai fait. Si j’avais une cause à embrasser aujourd’hui, ce serait celle de la compassion pour les mourants », a répondu l’urgentiste mis en examen pour « empoisonnement » de sept malades et placé sous le statut de « témoin assisté » pour un huitième cas.
Me Ducos-Ader a indiqué que son client avait reconnu « des fautes dans le formalisme des obligations de la loi Léonetti » mais « lorsqu’on est seul dans un service devant des gens qui vont mourir, avec la souffrance sur les visages et la famille qui demande autour d’éviter toute souffrance, il faut prendre des décisions », a-t-il estimé. Selon l’avocat, « le formalisme de la loi Léonetti ne correspond plus et il faut changer cette loi ».
Le rapport du Pr Didier Sicard, chargé d’une mission pour « évaluer l’application » de la loi Léonetti sera remis demain au président de la République.
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