Pour la toute première fois, la santé a fait l’objet d’une séquence particulière (sous la forme d’une table ronde thématique) dans le cadre de la conférence sociale annuelle. Mais l’initiative a abouti à un maigre résultat, même si Manuel Valls a réaffirmé que le système de santé était « au cœur de notre modèle social » et qu’il était donc « important » d’en discuter
.
Au-delà du consensus autour des axes du projet de loi de santé de Marisol Touraine (parcours de soins, prévention, nouvelle étape de démocratie sanitaire...), quelques avancées ont émergé sur la santé au travail, un dossier sensible qui mobilise de plus en plus les entreprises, conscientes de leur responsabilité vis-à-vis des salariés mais inquiètes des évolutions de la réglementation. Le sujet de la pénibilité au travail est revenu à plusieurs reprises, les petites entreprises formulant des inquiétudes sur la mise en œuvre du dispositif.
Plusieurs points ont été actés. La prise en charge des troubles psychiques est jugée insuffisante dans le cadre de la santé au travail. La gouvernance paritaire des services de santé au travail doit être réaffirmée.
Une question a été posée : quel est l’acteur le plus qualifié pour traduire l’implication des entreprises dans la santé - le service de santé au travail, le CHSCT, ou les organismes complémentaires ?
La crise démographique de la médecine du travail a été évoquée. Les intervenants ont appelé à un renforcement du lien entre médecin du travail et médecin traitant, via un livret de santé au travail ou grâce au dossier médical partagé. Enfin, l’analyse des données de santé au travail doit être améliorée.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque