« Alastrim - L’Homme et la variole »

L’homme et son pire ennemi

Publié le 03/11/2014
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Histoire de la médecine

La présentation est originale, pointilliste, bâtie sur le principe des fiches, chaque chapitre assez court traitant d’un aspect du virus, de la maladie variole – ou Alastrim, selon son nom historique. L’auteur détaille son histoire depuis l’antiquité, la maladie étant connue depuis plus de trente siècles. Puis il présente le virus lui-même et les différents masques cliniques que peut prendre la maladie.

Le XVIIIe siècle fut décisif pour la variole car elle devint épidémique et sa propagation entraîna l’idée de l’inoculation, qui préluda à la vaccination, mise au point par le médecin anglais Edward Jenner, inoculé lui-même pendant son enfance. La vaccination suivit elle-même un cours historique très progressif, le dernier pays à en bénéficier étant le Japon en 1849. Mais il fallut attendre le XXe siècle, pour que la maladie soit déclarée éradiquée de la planète, 1979 précisément, soit un peu moins de deux cents ans après la mise au point du vaccin.

Mais l’histoire de la variole ne s’arrête pas là. Le Dr Kernbaum développe ensuite, en un chapitre assez inquiétant, la possibilité de l’utilisation du Poxvirus dans la bioterrorisme, du fait de sa facile propagation par voie aérienne. Avant de conclure sur la victoire de l’homme sur cet ennemi, un des plus dangereux de son histoire, grâce à une coopération internationale sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé.

L’Harmattan, Coll. « Médecine à travers les âges », 118 p., 13,50 euros.

Olivier Brunel

Source : Le Quotidien du Médecin: 9362