ADOPTÉ à l’Assemblé le 15 février, le projet de loi est désormais examiné par les sénateurs en première lecture jusqu’à demain, au plus tard. D’importantes modifications ont été entre-temps apportées par la commission des Affaires sociales.
À la tribune, la secrétaire d’État à la Santé, qui a ouvert les discussions mardi, a rappelé la position du gouvernement (retenue par les députés mais modifiée par la commission) concernant les recherches sur l’embryon : « Il n’y a pas lieu de modifier le régime instauré en 2004 qui a permis de concilier le haut degré de protection accordé à l’embryon avec une qualité de la recherche internationalement reconnue », a insisté Nora Berra. « Les symboles ont leur importance », considère-t-elle, tandis que d’autres, comme les sénateurs Bernard Cazeau (PS), Gilbert Barbier (RDSE) et Guy Fischer (CRC-SPG), dénoncent l’hypocrisie du régime d’interdiction assujetti à des dérogations. « Le législateur ne doit pas être à la remorque de la science et doit créer le cadre des conditions du vivre ensemble », propose Gilbert Barbier.
Mais pour la sénatrice Marie-Thérèse Hermange (UMP), toute la discussion consiste à savoir si « c’est la science qui crée la vie ou si c’est la vie qui crée la science ». « Le législateur doit encourager les avancées de la science quand elles servent les êtres humains et non quand elles se servent » d’eux, répond-elle en indiquant vouloir déposer un amendement contre le diagnostic pré-implantatoire HLA. François Zocchetto (UC) ne conçoit pas, pour sa part (une idée partagée par les premiers orateurs), d’accorder le transfert d’embryon post-mortem pour un enfant qui naîtrait de facto sans père. Après les « bébés-médicaments », « nous aurions les bébés-souvenirs », déplore-t-il. Seule la gestation pour autrui semble rassembler contre elle. « Je ne dirais mon vote qu’à l’issue du débat », prévient Guy Fischer, en expliquant que « le projet de loi peut être très mouvant ».
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