TOUT AU LONG de cette nouvelle journée nationale de l’audition, organisée avec le soutien du ministère de la Santé, les écoles, universités, associations et collectivités organisent des manifestations culturelles et pédagogiques sont appelés à se mobiliser. « Musique amplifiée à longueur de journées, protections auditives non utilisées en milieu professionnel, atmosphères bruyantes, déni de la perte naturelle des capacités auditives. Les Français font la sourde oreille », affirme l’association Journée nationale de l’audition (JNA). Elle précise que cet événement a pour objectif d’ « alerter les Français sur le danger qui vise notre plaisir d’entendre et de communiquer. »
Mp3, téléphone, discothèque, les jeunes sont un public particulièrement concerné par les risques de perte de l’audition. Selon une enquête menée au mois de janvier auprès de 900 personnes âgées de 14 à 25 ans, 52 % des jeunes interrogés disent avoir ressenti de la fatigue ou de la lassitude après une exposition au bruit, 42 % signalent des maux de tête et 29 % des acouphènes. S’ils ont conscience que le bruit peut avoir des effets néfastes sur leur audition, seulement 8 % des jeunes confrontés à un problème, (douleur, sifflement, bourdonnement ou perte d’audition), disent avoir consulté un médecin. L’étude révèle que 43 % de la population a été sujette un problème d’audition (douleur, sifflement, bourdonnement, perte brusque d’audition), une proportion encore plus élevée pour les 19-25 ans, (57 %). Mais ils consultent peu : seulement 8 % des jeunes confrontés à ce type de trouble déclarent avoir consulté un médecin. Quant à la prévention, la moitié des sondés se souvient avoir été exposée à un message sur les moyens de protéger ses oreilles. « Ne pas écouter son baladeur trop fort », est celui qui a eu le plus d’impact. Il ressort enfin de cette étude que « les deux contextes les plus favorables pour sensibiliser les jeunes lors de leurs études vis-à-vis du bruit sont les visites médicales et les cours de SVT. »
Des risques au travail
« Les travailleurs quels que soient leur âge et leur secteur d’activité restent une cible de prévention sous haute surveillance », souligne la JNA. Si des progrès pour la protection des travailleurs ont été faits, les salariés n’appliquent pas toujours les règles de sécurité. « Informer, sensibiliser est plus que jamais nécessaire pour modifier les pratiques », poursuit l’association.
La JNA note également que « seulement 15 % des Français acceptent de porter des aides auditives. » Cependant « la perte auditive est synonyme d’isolement de la personne, concrètement de retrait de la vie sociale. » Les personnes concernées invoquent tout d’abord le coût et la faiblesse du remboursement mais aussi l’image sociale. « Un paradoxe alors que les nouvelles technologies permettent de rendre les appareils invisibles », lance l’association.
Des contrôles et des dépistages gratuits vont être proposés dans toute la France grâce à la mobilisation des professionnels de santé (services ORL des hôpitaux CHR, CHU, audioprothésistes, orthophonistes, médecins du travail). En 2011, 200 000 personnes ont pu bénéficier de ces contrôles. Vingt-sept experts membres du comité scientifique de l’association répondront en en temps réel au public jusqu’au vendredi 9 mars au numéro azur 0810 200 219. Le programme de la journée est disponible sur le site Internet : www.journee-audition.org
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