LA FRONDE lancée par la plateforme d’exercice professionnel (PEP) a rencontré une forte mobilisation des biologistes exaspérés par les baisses de tarifs inscrites dans le PLFSS. Mais en l’absence d’un signe fort des pouvoirs publics, les grévistes poursuivent le mouvement. L’appel de la PEP a été largement suivi. L’arrêt de la télétransmission a été respecté fin octobre par 60 % des laboratoires. La semaine dernière, 80 % des biologistes ont fermé leurs cabinets l’après-midi. Les territoires d’outre-mer ont plébiscité le mouvement, tout comme l’Essonne, les Alpes de Haute-Provence, ou le Rhône-Alpes. « L’enjeu est symbolique : il s’agit de montrer ce qui va se passer si on baisse encore les tarifs », explique François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes. Le PLFSS réclame 155 millions d’économies sur la biologie médicale et la radiologie. « Halte au feu : une 7e baisse consécutive, alors que nous avons déjà réalisé les gains de compétitivité, c’est toucher aux emplois, aux 10 salariés qui sont derrière un biologiste », s’alarme Richard Fabre, directeur du réseau Labster. La PEP a décroché un rendez-vous à la CNAM le 15 novembre. Le ministère n’aurait pas encore affiché ses positions. « Nous sommes dans un silence insupportable », dénonce Didier Benchetrit, président du syndicat de biologie libérale européen.
La PEP annonce une seconde semaine d’arrêt des télétransmissions du 26 au 30 novembre. Le syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) lui, participe à la grève aujourd’hui. « Nous nous battons pour la biologie, mais aussi contre la libéralisation de notre système de santé », justifie Thomas Nenninger.
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