Des seringues jetables dans les salles de sport pour s’injecter stéroïdes et produits de bronzage en toute sécurité : c’est ce que préconisent les autorités sanitaires britanniques, inquiètes des risques accrus de transmission du virus du sida ou de l’hépatite. Elles recommandent également de faciliter l’accès aux services de dépistage. Il s’agit d’étendre aux sportifs (culturistes, ...) les programmes de réduction des risques déjà en place pour les usagers de drogues injectables.
L’institut national de la santé et de l’excellence clinique (NICE) part du constat que 70 000 personnes âgées entre 16 et 59 ans se sont injectés des stéroïdes au cours de l’année dernière en Angleterre et au Pays-de-Galles, soit pratiquement autant que le nombre estimé d’utilisateurs d’héroïne et de crack. Ce chiffre est encore multiplié lorsqu’on y ajoute les personnes qui s’injectent des produits de bronzage ou anti-âge tels du botox ou du collagène.
Hausse du taux de transmission au VIH et de l’hépatite en hausse
Le NICE en conclut qu’il faut protéger ces amateurs de performance et d’apparence utilisateurs de seringues non stériles, tout autant que les toxicomanes. Il se base sur une étude portant sur 395 utilisateurs de seringue qui montre qu’une personne sondée sur 18 a été exposée à l’hépatite C, une sur 11 à l’hépatite B et une sur 65 au VIH.
« Quiconque s’injecte une substance, quelle qu’elle soit, s’expose au risque de contracter le VIH ou tout autre virus transmis par le sang, rappelle le Dr Vivian Hope, expert au ministère de la Santé. Notre dernière étude montre que le taux de transmission du VIH et de l’hépatite a augmenté auprès des personnes ayant recours à des substances visant à améliorer la performance et l’apparence », ajoute ce médecin qui appelle en conséquence les salles de sport à mettre à disposition de leur clientèle le « matériel d’injection approprié ».
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