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L’heure sonne déjà du traditionnel rendez-vous rétrospectif que vous propose, chaque année, « le Quotidien ». Ce cru 2012 transporte un parfum particulier : la fragrance du changement. Une promesse pendant cinq mois ; puis depuis mai du concret bien capiteux – lourd, diront certains.
C’est dans le monde libéral que, d’abord focalisée sur l’accès aux soins et, plus précisément, les dépassements d’honoraires, l’alternance politique a dynamité les arômes. Jusqu’à l’avenant 8, officialisé en toute fin de parcours, et dont les effluves ont, entre autres aromatiques volutes, réveillé quelques médecins pigeons.
Ces volatiles sont symboliques d’une autre nouveauté de cette année mutante. La médecine ne résiste pas (plus ?) à la vague des réseaux sociaux. Bousculés, malmenés, ballottés les pouvoirs publics, l’Ordre, les syndicats – et même les organisations portant la voix de la jeunesse du secteur ! Une pétition en ligne, un blog très inspiré, les 140 caractères d’un tweet habilement tourné… font mouche, rassemblent en un clic les forces mécontentes, et appuyant instantanément sur le bon bouton. Les blouses des malades à l’hôpital ne sont pas respectueuses de leur dignité ? Marisol Touraine répond en plein mois d’août et prend des mesures… Les #PrivésDeDéserts passent à l’offensive ? La même ministre de la Santé les invite sur Twitter, petit-déjeune avec eux et présente officiellement son plan… aujourd’hui.
À ce propos, le Sirocco du changement soufflera-t-il dans les zones sous-médicalisées ? Réponse en 2013.
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