Cela se passe jeudi 12 décembre à Bucarest. Le ministre roumain de la Culture Daniel Barbu est contraint à la démission après un dérapage en règle, intervenu quatre jours auparavant.
Au cœur de l’affaire, l’enveloppe allouée en Roumanie à la lutte contre le sida : 45 millions d’euros. Beaucoup trop, pour Daniel Barbu, officiellement « choqué en pensant combien de festivals Shakespeare on pourrait réaliser si le programme anti-sida n’existait pas » ou à tout le moins « si son budget était réduit de moitié ».
Des propos sur lesquels le ministre de la Culture, lâché par les siens – et en particulier Crin Antonescu, le président du Sénat et chef du Parti libéral, auquel appartient Daniel Barbu – n’a pas pu revenir. « Aucune justification pour te telles paroles », a tonné le sénateur, appelant son ami politique à quitter ses fonctions. Le ministre a eu beau s’excuser et, en public, « regretter profondément une comparaison malheureuse », il n’en a pu mais.
L’Union des associations des personnes touchées par le VIH/sida (Unopa) l’attendait en embuscade, résolue à ne pas pardonner l’« énorme offense » faite aux malades et aux médecins qui luttent pour sauver leurs vies. L’outrage, pour l’Unopa, était d’autant plus grave que le budget consacré au traitement des quelque 12 000 porteurs du VIH en Roumanie a fondu de 13 % en un an.
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