Les députés ont rejeté ce mardi 2 décembre la proposition de loi UDI destinée à allonger les délais de prescriptions dans les affaires de viol et d’agressions sexuelles touchant les mineurs.
Adoptée le 28 mai 2014 par le Sénat, la PPL accordait à la victime d’un viol un délai de 30 ans (contre 20 aujourd’hui) après sa majorité pour porter plainte (soit jusqu’à ses 48 ans) et de 20 ans (contre 10) pour les autres agressions.
À l’Assemblée, 252 députés - dont une majorité de socialistes - ont voté contre ; 191 voix (issues de l’UDI, de l’UMP, des écologistes, du Front de gauche et des radicaux de gauche), se sont prononcées pour. Les députés socialistes avaient établi le matin même une position commune visant à « ne pas légiférer sous le coup de l’empressement », et à attendre une révision complète du droit de la prescription. Une mission d’information parlementaire devrait être bientôt créée.
« Les infractions sexuelles sont insupportables, nous sommes tous d’accord là-dessus mais cette proposition de loi échoue à répondre à une vraie question », a expliqué Colette Capdevielle, porte-parole des socialistes sur ce texte et avocate de profession. Elle a souligné notamment le risque de classements sans suite ou de non-lieux des décennies après les faits, ce qui constituerait « une injustice supplémentaire ».
Le président du groupe UDI Philippe Vigier a déploré le « mauvais signal » envoyé par le rejet de la proposition de loi, après la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes.
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