Lors de la présentation de son bilan régional, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a révélé deux incidents de radiothérapie survenus dans le sud de la France, à Nice et à Nîmes. Les deux incidents ont été classés au niveau 2 (sur une échelle de 0 à 7), correspondant à un événement pouvant occasionner une altération modérée d’un organe ou d’une fonction.
Le premier incident, survenu à Nice le 22 décembre 2011, concerne un patient traité pour une tumeur oculaire par protonthérapie. Pour cette opération atypique signalée par le centre Antoine Lacassagne, le patient avait reçu une dose trois fois supérieure à ce qui était prévu lors de la première séance de traitement. Il risque « l’apparition à long terme d’une cataracte sévère », a souligné Pierre Perdiguier, un responsable régional de l’ASN.
Belles images
Le deuxième incident a été rapporté en janvier dernier par le Centre hospitalier universitaire Carémeau de Nîmes. Des lésions cutanées ont été observées lors d’une consultation de suivi médical chez un patient surexposé à des rayonnements ionisants.
Avec près de 200 000 personnes traitées chaque année en France pour un taux de 80 % de guérison, la radiothérapie externe bénéficie à un nombre croissant de patients, rappelle l’ASN. Lors de ce bilan, l’ASN s’est inquiété de l’utilisation plus fréquente des scanners, qui ont fortement contribué à augmenter la dose moyenne de rayons X par habitant (+ 50 % entre 2002 et 2007).
« Un scanner du corps entier représente la dose maximale pouvant être cumulée sur une année entière par un travailleur du nucléaire », prévient Pierre Perdiguier, qui appelle à une maîtrise des séances. L’organisme recommande le développement du parc d’imagerie par résonance magnétique (IRM), une technique qui ne fait pas appel aux rayonnements ionisants. Il faut aussi « résister à la tentation de vouloir de très belles images, quand de bonnes images suffisent », relève le responsable.
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