L’AP-HP veut valoriser les médecines alternatives

Publié le 13/07/2012
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Crédit photo : S. TOUBON

Pour la première fois, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) affiche ses ambitions dans le champ des médecines alternatives, de plus en plus pratiquées au sein de ses établissements. S’appuyant sur les 17 recommandations d’un récent rapport sur le sujet co-écrit par le Pr Jean-Yves Fagon et le Dr Catherine Viens-Bitker, l’AP-HP souhaite notamment créer un comité hospitalo-universitaire pour les médecines complémentaires (CHUMC). En charge de l’organisation de la recherche, l’agrément interne, l’organisation et l’activité des soins, cette structure devra proposer « un projet d’offre de soins en médecines complémentaires pour le personnel hospitalier ».

Plus de 15 types de traitements complémentaires sont aujourd’hui pratiqués au sein des établissements de l’institution (acupuncture, hypnose et ostéopathie pour l’essentiel). Ces soins sont dispensés dans des structures variées (centres anti-douleur, soins palliatifs, gynécologie-obstétrique, pédiatrie, oncologie, addictologie…), aussi bien en consultations externes qu’en hospitalisation.

Neuf projets de recherche

Ces soins alternatifs sont pratiqués par des professionnels médicaux, paramédicaux et des bénévoles intervenants dans un cadre associatif. L’AP-HP dénombre 46 praticiens attachés ayant une activité exclusive en médecine complémentaire, 23 praticiens titulaires et 9 sages exerçant « de façon non-exclusive » ce type d’approche. Neuf projets de recherche clinique, de recherche infirmière et paramédicale sont par ailleurs menés par des équipes de l’Assistance-Publique (2 en acupuncture, 2 en hypnose, 3 en ostéopathie, 1 en toucher relationnel et 1 en sophrologie).

Pour l’AP-HP, il est essentiel que les médecines complémentaires soient pratiquées en son sein par des professionnels de santé, titulaires d’un diplôme agréé par un comité hospitalo-universitaire, dans des indications validées ou dans le cadre de recherches cliniques. L’AP-HP souhaite aussi favoriser le développement de bonnes pratiques en formalisant des recommandations et en élaborant des guides. Alors que de nombreuses équipes de l’Assistance-Publique ont désormais introduit ces traitements alternatifs dans les prises en charges conventionnelles, l’AP-HP entend « contribuer par la recherche à déterminer la place de ces traitements dans les stratégies thérapeutiques » dans un souci de « prise en charge globale des patients ».

DAVID BILHAUT

Source : lequotidiendumedecin.fr