PINCE-SANS-RIRE, Alain Juppé, lorsque Jean Leonetti l’a remercié de sa halte sur le stand de la FHF (Fédération hospitalière de France), à Hôpital Expo : « Je me suis toujours intéressé aux questions de santé. J’ai encore en tête la belle réforme de l’assurance-maladie de 1996, dont quelques piliers sont toujours présents », a lancé l’ancien Premier ministre. Et Alain Juppé d’égrener : la loi de financement de la Sécurité sociale, la CRDS, « quelque chose de moins sympathique, (...) que j’avais créé à titre provisoire », sans oublier les ARH (agences régionales de l’hospitalisation), « qui ont fait un travail de grande qualité, au point que ces agences deviennent des ARS (Agences régionales de santé) aux compétences élargies ».
Le maire de Bordeaux préside pour quelques jours encore le conseil d’administration du CHU de sa ville. Interrogé sur son intention de briguer la présidence du futur conseil de surveillance du CHU, Alain Juppé a botté en touche, et a déclaré qu’il se déterminerait... « au mois de juin ». Avec ce commentaire, à chaud : « Je crois qu’il est bon de ne pas réserver ès qualités au maire de la commune siège la présidence du conseil de surveillance. La présence des élus est une bonne chose, mais on sait tous les inconvénients que cela a pu comporter, avec des préoccupations correspondant plus à des préoccupations de prestige, qu’à des préoccupations de rationalisation de notre système de santé. »
C’est dans l’enceinte du CHU de Bordeaux que Nicolas Sarkozy, en octobre 2007, avait installé la commission Larcher. « Que personne ne se trompe : je conduirai la réforme de l’hôpital. Je n’ai pas été élu pour que rien ne bouge», avait alors déclaré le chef de l’État. Ses mots clés de l’époque : « Un patron unique, de l’autonomie, du contrat, de l’évaluation, de la récompense ». Alain Juppé avait assisté à la cérémonie. La semaine dernière à Hôpital Expo, le possible candidat aux primaires UMP pour 2012 ne s’est pas démarqué de la politique menée par le gouvernement Fillon, mais il a tenu à « saluer la capacité d’adaptation du système hospitalier, car les réformes se succèdent ». « À peine les pôles en place et la tarification à l’activité entrée dans les murs, qu’il faut maintenant mettre en place la loi HPST » (Hôpital, patients, santé, territoire), a relevé Alain Juppé. L’ancien Premier ministre soutient l’idée d’une direction forte à l’hôpital. « À condition bien sûr qu’elle travaille en étroite liaison avec le corps médical, ce qui n’était pas forcément présent dans la première mouture (du projet de loi, NDLR) , mais le Parlement a fait son travail. »
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