INSTALLÉ par Jean-Marc Ayrault en février, le comité des sages s’est réuni pour la deuxième fois afin de proposer des pistes de réflexion sur la rémunération et les tarifs des professionnels de santé.
Ces réunions de travail s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de santé voulue par le gouvernement. Sept experts du monde médical (ville, hôpital, recherche, usagers, formation, etc.) ont été ainsi chargés de donner un cap et une méthode à cette réforme structurelle du système de santé, fondée sur la médecine de parcours, la coopération interprofessionnelle et la prévention.
Après une première réunion le 30 avril (sur la démographie médicale et les territoires de proximité), la seconde session a séduit les participants. Tour de table où chacun expose ses propositions suivi d’une conversation à bâtons rompus sur, pêle-mêle, la rémunération des hospitaliers, celle des libéraux (paiement à l’acte, P4P, forfaits) et la tarification à l’activité (T2A) : la méthode fait recette.
Dialogue fécond.
Pendant trois heures, ces sujets ont été abordés « selon la posture de l’interrogateur un peu naïf qui se pose des questions et non celle du débatteur qui connaît son sujet », indique le Dr Pierre de Haas. Le médecin généraliste également président de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS) juge cette façon de travailler « constructive et très créatrice ». « Placez dans une même pièce des profils professionnels très variés, libres de tous carcans et d’idées reçues et vous verrez qu’il s’y dit des choses intéressantes », estime-il. Le médecin apprécie surtout les « liens » qui émergent de ces confrontations d’idées entre différents mondes. Exemple : entre soins primaires et recherche et innovation.
Autre « sage » du comité, le Pr Dominique Perrotin, président de la conférence des doyens, abonde en son sens. Le chef de service de réanimation médicale polyvalente au CHRU de Tours dit « souscrire à la méthode » pour sa « multiplication de compétences ». « J’espère que ces réflexions permettront d’aboutir à des propositions consensuelles susceptibles de faire avancer les choses », indique-t-il.
Le 30 mai, la prochaine et dernière réunion des sages portera sur les attentes des usagers. Présente à toutes les séances, l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) écoute et prend des notes. Elle sera chargée d’élaborer une synthèse des travaux, à remettre entre les mains du Premier ministre en juin...
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité