À LA SUITE de l’accident de la centrale de Fukushima, la direction générale de la Santé (DGS) a décidé de mettre en place une surveillance spécifique de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation en France. Le césium 137 n’est qu’en partie pris en compte dans les indicateurs actuels, précise la DGS à l’AFP. Il sera plus particulièrement contrôlé dans les prélèvements réalisés à la sortie de la station de traitement, de même que l’iode 131.
Les premiers prélèvements ont lieu cette semaine et seront renouvelés tous les mois jusqu’à ce que les rejets environnementaux de la centrale japonaise soient maîtrisés. Les autorités sanitaires et l’Autorité de sûreté nucléaire seront informées en cas de concentration des deux radioéléments supérieure à 1 Becquerel (Bq) par litre.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui a mis en place un plan de surveillance, a confirmé une présence généralisée de traces d’iode 131 en France dans l’air, les végétaux et le lait, mais dans des concentrations très faibles : quelques dixièmes de millibecquerels par mètre cube d’air, au maximum quelques Bq par kilo d’herbe ou de végétaux et quelques Bq par litre dans l’eau de pluie ou dans le lait. Les concentrations des autres radionucléides imputables à l’accident de Fukushima (césium 134, césium 137, tellure 132...) sont la plupart du temps inférieures aux limites de détection des appareils utilisés.
Au Japon, c’est toujours l’inquiétude : le danger d’une catastrophe majeure (la fusion des combustibles) n’est pas écarté et la pollution de l’environnement s’aggrave, avec le déversement dans l’océan de milliers tonnes d’eau radioactive. Selon l’IRSN, certains radionucléides, solubles, vont se disperser sur des distances très importantes, d’autres vont entraîner une contamination sédimentaire. Et des espèces végétales ou animales pourraient être contaminées à des niveaux significatifs. Une surveillance de longue durée sera nécessaire, pour le césium 137 notamment, qui a une période radioactive de 30 ans.
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