Pour la première fois, la pollution fait partie des 10 facteurs de risque principaux d'accident vasculaire cérébral (AVC) dans le monde, selon une étude internationale publiée dans « The Lancet Neurology ».
En analysant 17 facteurs de risque dans 188 pays, cette étude réalisée à partir des données de la Global Burden of Disease Study (1990-2013) révèle qu'environ un tiers des AVC est lié à la pollution de l'air, environnementale ou domestique. Les pays en développement sont les plus concernés, en particulier pour la pollution domestique.
Les autres facteurs de risque sont l'hypertension artérielle (HTA), une alimentation pauvre en fruits, un indice de masse corporelle (IMC) élevé, une forte consommation de sel, le tabagisme, une alimentation pauvre en légumes, la pollution environnementale de l'air, la pollution domestique liée aux combustibles solides, une alimentation faible en céréales complètes et riches en sucres.
Autre péril au Nord, la sédentarité
L'équipe dirigée par le Pr Valery Feigin estime que plus de 90 % des AVC sont liés à des facteurs de risque modifiables, la plupart comportementaux (74 %), comme le tabac, une mauvaise alimentation ou un manque d'exercice physique.
Si la pollution de l'air, le tabagisme, l'HTA et les facteurs diététiques sont des facteurs de risque plus importants dans les pays en développement, le manque d'activité physique apparaît comme un facteur de risque plus important dans les pays développés.
À ce sujet, l'étude Cooper, publiée dans la revue « Stroke », montre, chez près de 20 000 sujets américains, qu'être en bonne forme physique à la cinquantaine diminue le risque ultérieur d'AVC. Les sujets du tertile ayant la meilleure fonction cardio-respiratoire (mesurée après course sur tapis roulant) à l'âge de 45-50 ans ont à l'âge de 65 ans un risque diminué de 37 % par rapport au tertile le plus bas. L'association est indépendante de l'HTA, du diabète de type 2 et la fibrillation atriale. « Le manque de forme physique est généralement ignoré comme un véritable risque pour les médecins », pointe le Dr Ambarish Pandey, cardiologue l'université du Texas à Dallas et principal auteur.
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