De notre correspondante
LA MUTUALITÉ FRANÇAISE n’a eu de cesse, lors de la campagne présidentielle, d’alerter l’opinion et les candidats sur les difficultés d’accès aux soins. Le mouvement mutualiste remet logiquement le couvert pour les législatives.
Selon le rapport annuel du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie, le régime obligatoire ne couvre plus que 55 % des soins courants, à la faveur de la multiplication des forfaits et franchises. Le reste à charge est également préoccupant dans l’optique, les soins dentaires prothétiques ou certains dispositifs médicaux (certes souvent pris en charge par les complémentaires santé mais au prix de cotisations de plus en plus élevées pour les ménages). Une situation qui conduit la Mutualité à hausser le ton. « On sort de cinq ans de dégradation accélérée de notre système de santé qui laisse sur la touche beaucoup trop de personnes, résume Jean-Paul Benoît, président de la Mutualité française PACA. Il y a une explosion du renoncement aux soins et ce n’est pas acceptable. »
Le président de la république François Hollande a pris plusieurs engagements pour réduire ces inégalités d’accès aux soins et consolider l’hôpital public. Régulation des dépassements d’honoraires, création de pôles de soins dans chaque territoire, défense du service public hospitalier : les responsables mutualistes seront attentifs à la traduction concrète des promesses de campagne. Dans l’immédiat, ils entendent peser dans la bataille des législatives en réclamant aux candidats locaux des engagements précis sur ces thématiques.
Renforcer le médecin traitant.
La Mutualité « recycle » donc ses propositions d’action (avancées lors de la campagne présidentielle) pour améliorer durablement l’accès aux soins. Pour elle, les objectifs prioritaires passent en premier lieu par « le renforcement du rôle du médecin traitant », puis par la réduction du reste à charge des patients, avec à la clé une stricte régulation des dépassements d’honoraires. Enfin le dernier objectif concerne l’instauration d’un droit « réel » à une complémentaire santé solidaire de qualité et à un prix accessible pour tous.
Concrètement, la Mutualité française PACA a adressé un courrier type aux candidats aux législatives, comprenant cinq questions pour lesquelles elle demande leur engagement pour améliorer l’accès aux soins des habitants de la région. Elle s’est engagée à publier leurs réponses sur son site internet www.paca.mutualite.fr ainsi que sur sa page Facebook dédiée. Pour compléter ce dispositif, deux débats publics en présence de candidats seront organisés à Gap le 22 mai et à Toulon le 31 mai.
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