Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans continue de baisser dans le monde depuis 1990 selon le dernier rapport de l’UNICEF « Niveaux et tendances de la mortalité infantile » publié le 16 septembre. « Le nombre absolu de décès chez les enfants de moins de cinq ans a été réduit de moitié, passant de 12,7 millions à 6,3 millions », souligne l’UNICEF. L’Amérique du Sud, l’Asie de l’Est, les Caraïbes et l’Afrique du Nord ont réduit le taux de mortalité de deux tiers en 24 ans.
Le rapport montre que les 28 premiers jours de vie sont la période la plus vulnérable : la baisse de la mortalité néonatale est moindre avec 2,8 millions de décès en 2013. Un million d’entre eux n’a pas atteint la deuxième journée de vie. Les principales causes de ces décès : les complications lors de l’accouchement, le manque de personnel qualifié et une faible couverture de soins postnatals dont ne bénéficient pas tous les pays pauvres.
Des progrès mais des inégalités subsistent
Les régions les plus touchés restent l’Afrique Subsaharienne. En dépit de quelques progrès, le taux de mortalité chez les moins de cinq ans reste plus élevé du monde. En Angola, le risque de mourir avant 5 ans est 84 fois plus élevé qu’au Luxembourg, le pays qui totalise le moins de décès. Le rapport de l’UNICEF pointe les « défaillances des systèmes de santé », notamment, la qualité des services de santé et l’accès aux soins.
Environ la moitié des femmes n’obtiennent pas le nombre minimum recommandé de quatre visites médicales prénatales durant leur grossesse. « Les complications au moment de l’accouchement sont responsables d’environ un quart de l’ensemble des décès néonatals dans le monde » et « un bébé sur trois est arrivé au monde sans l’apport d’une aide médicale appropriée », souligne l’UNICEF.
La pneumonie, la diarrhée, le paludisme et la malnutrition sont en grande partie responsable des décès des enfants de moins de cinq ans. Ces décès peuvent être évités, rappelle l’UNICEF, grâce à des gestes simples : la vaccination, les compléments alimentaires et la réhydratation.
Autre fait intéressant, l’éducation influence les chances de survie du nourrisson, en effet, le taux de mortalité néonatal chez les mères sans éducation scolaire est près de deux fois plus élevé que chez celles ayant fait des études secondaires.
Des progrès restent à accomplir. Toutefois, « il est extrêmement encourageant que les inégalités en matière de survie de l’enfant continuent à se réduire, a précisé Geeta Rao Gupta, directrice générale adjointe de l’UNICEF. Nous devons tirer partie de cette dynamique et l’utiliser pour mener plus loin les programmes ».
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