Près de six Français sur dix (58 %) pensent que les progrès de la médecine doivent, entre autres, « servir à améliorer les capacités physiques et mentales des personnes en bonne santé » – et donc ne pas se limiter à soigner les malades. Extraite d’une récente enquête du Crédoc, dont les résultats ont été publiés cette semaine par nos confrères de « La Croix », cette statistique illustre une tendance lourde. Détrôné le tout curatif ! Les espoirs que place la population en la médecine ne sont plus ce qu’ils étaient ; ils se sont déplacés. Pour autant, ils restent énormes – 62 % estiment que « les limites humaines seront continuellement repoussées ».
Et lorsqu’on demande aux citoyens bien portants ce qu’ils rangeraient au rayon « souhaitable » des traitements innovants, ils disent oui (à 60 %) aux prothèses robotisées pour le corps – pourquoi pas, donc, un bras artificiel. Mais ils rejettent massivement (à 85 %) l’idée de se voir implanter des composants électroniques dans le cerveau – à noter, toutefois, que 14 % des sondés sont prêts à doper leurs performances via l’intrusion des NBIC (nanotechnologies, biotchnologies, informatique et sciences cognitives) dans un organe jugé « à part ». Ici aussi, les lignes bougent…
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