Faut-il y voir une forme de rétropédalage ? Éric Woerth, député de l'Oise, a en tout cas estimé dimanche que la répartition dans la prise en charge par la Sécurité sociale entre « petits et gros risques », préconisée par François Fillon, n'était pas la « bonne mesure ».
François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, a plaidé durant la campagne de la primaire pour une prise en charge par l'assurance-maladie obligatoire des seuls risques principaux, les petits risques étant remboursés par les mutuelles ou assurances privées. Cette position a suscité inquiétude et critiques jusque dans son propre camp.
Enrichir, approfondir mais pas casser...
Lors du Grand Rendez-vous iTELE-Europe 1-Les Echos, Éric Woerth (qui devrait jouer un rôle actif dans la campagne de François Fillon) s'est employé à rassurer sur le maintien de la solidarité sans revenir sur la volonté réformatrice du champion de la droite. « François Fillon combat le camp des autruches et aussi de tous ceux qui ont peur de tout bouger, parce que tel sondage dit que telle mesure n'emporte pas l'adhésion, a expliqué l'ancien ministre. L'assurance maladie, est essentielle, c'est le pacte républicain, François Fillon n'a pas l'intention de casser l'assurance-maladie ».
Faut-il concentrer les remboursements de l'assurance maladie sur les seuls gros risques ? « Il faut balayer (cette idée), ce n'est pas une bonne manière de voir les choses, il faut protéger la protection sociale », répond Éric Woerth. Selon lui, « l'assurance maladie se veut universelle, elle a pour vocation de couvrir tous les Français, il n'y a pas de recul (sur la position de François Fillon), il y a une explication ».
La répartition entre petits et grands risques est au cœur d'une polémique depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, ses adversaires lui reprochant de vouloir privatiser la Sécu. La Mutualité française (FNMF) a estimé à 300 euros par personne et par an (soit 1 200 euros pour un couple avec deux enfants) le surcoût de la réforme consistant à ne rembourser que les affections graves ou de longue durée.
« La répartition petits et gros risques n'est pas la bonne mesure, la Sécu vaut pour tout le monde et pour tous les risques », assure Éric Woerth, plaidant par ailleurs pour une réforme de la carte hospitalière.
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