Alors que l'épidémie de grippe est proche de son pic en France, l'Institut national de veille sanitaire (InVS) indique dans son dernier bulletin hebdomadaire qu'elle s'avère nettement moins grave cette année que les précédentes.
« À l'issue des cinq premières semaines de l'épidémie, le nombre de cas graves est deux à quatre fois inférieur aux nombres observés depuis la saison 2009-10, excepté en 2011-12 et 2012-13 où il est équivalent », précise l'InVS.
Des enfants pour moitié des cas d'urgence et d'hospitalisation
La grippe est cette année majoritairement liée aux virus de type B, confirme l'InVS. Depuis le début de la surveillance, 71 % des virus grippaux détectés sont de type B en médecine ambulatoire. En semaine 08 (du 22 au 28 février 2016), le taux de consultations pour syndromes grippaux est estimé à 321/100 000 à partir du Réseau Sentinelles. Selon ce même réseau de surveillance, 942 000 personnes ont consulté pour un syndrome grippal avec une fièvre supérieure à 39° C en cinq semaines d'épidémie.
Comme chaque saison, plus de la moitié des passages aux urgences pour grippe concernent les enfants de moins de 15 ans. Ils occupent la même part des hospitalisations. Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 21 % des hospitalisés pour grippe, valeur habituellement observée quand le virus A (H3N2) n'est pas majoritaire.
Les enjeux pour la vaccination
Depuis le 1er novembre 2015, 280 cas graves de grippe admis en réanimation ont été signalés, majoritairement infectés par un virus A (63 %). La moyenne d'âge était de 56 ans (de 1 mois à 100 ans). Un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère (SDRA) était présent chez 40 % des patients. La plupart avaient des facteurs de risque et la majorité (157 patients) n'avait pas été vaccinée. 28 personnes sont décédées dont 22 atteintes d'un virus A et 6 d'un virus B.
Cette saison 2015-2016, si « on observe une circulation prédominante de virus B/Victoria » et que « le virus B/Victoria n'entre pas dans la composition du vaccin trivalent recommandé en France », la Direction générale de la santé (DGS) fait remarquer que « le vaccin quadrivalent recommandé cette saison comporte une souche B/Victoria antigéniquement différente de la souche circulante ». Mais estime toutefois que « la protection apportée par un vaccin quadrivalent n'aurait pas été significativement supérieure à celle apportée par le vaccin trivalent ».
Concernant les choix relatifs aux futurs vaccins, elle précise que « les décisions doivent tenir compte à la fois des expertises scientifiques mais aussi de la disponibilité des différents vaccins ».
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