Face au risque d'émergence de nouveaux variants, l’ECDC estime injustifié le dépistage obligatoire du Covid pour les passagers en provenance de Chine

Publié le 29/12/2022

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L'introduction d'un dépistage obligatoire du Covid-19 au sein de l'Union européenne pour les voyageurs arrivant de Chine - qui connaît une explosion des cas - est « injustifiée », a estimé jeudi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Les pays de l'UE « ont des niveaux d'immunisation et de vaccination relativement élevés » et les « variants circulant en Chine circulent déjà dans l'UE », affirme l'ECDC dans un communiqué, expliquant qu'une telle mesure n'est pas nécessaire au niveau de l'Union européenne dans son ensemble.

Pour l'agence européenne, « les infections potentielles » pouvant être importées sont « plutôt faibles » par rapport au nombre d'infections circulant déjà au quotidien. Les systèmes de santé « sont aujourd'hui capables de gérer » la maladie, a-t-elle ajouté.

Tests obligatoires en Italie

Ce jeudi, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni a réclamé la mise en place de tests de dépistage obligatoires aux frontières européennes pour les voyageurs arrivant directement de Chine, comme c’est déjà le cas en Italie. La décision d'imposer des tests obligatoires « risque de ne pas être totalement efficace si elle n'est pas prise au niveau européen », a-t-elle estimé.

Giorgia Meloni a demandé à son ministre de la Santé Orazio Schillaci « d'écrire au commissaire européen compétent pour que l'UE prenne une décision en ce sens ». L’instauration de tests obligatoires « s'avère indispensable pour garantir la surveillance et l'individualisation d'éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne », avait justifié mercredi Orazio Schillaci en annonçant la décision italienne.

À ce stade, aucun nouveau variant du Covid n'a été détecté chez les voyageurs arrivant de Chine en Italie. Les passagers testés positifs sont porteurs de « variants Omicron déjà présents en Italie », a indiqué Giorgia Meloni lors d’une conférence de presse.

S. L. (avec AFP)