Ebola : la riposte s’accélère

Publié le 04/09/2014
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Crédit photo : CDC

C’est l’épidémie d’Ebola « la plus importante, la plus complexe et la plus sévère que nous ayons jamais vu », a affirmé le directeur général de l’OMS Margaret Chan. Pour mettre fin à la propagation du virus, une réponse massive et globale sera nécessaire, estiment les autorités internationales. « Avec une réponse internationale coordonnée, une mobilisation des fonds et la venue d’experts techniques, nous espérons stopper toute transmission dans les six à neuf mois », a précisé le Dr Chan. Dans les trois pays où la flambée d’Ebola est la plus intense (Guinée, Liberia et Sierra Leone), l’OMS « veut inverser la tendance de l’infection dans les trois mois », a-elle ajouté en se référant à la feuille de route que s’est fixée l’OMS. La directrice de l’OMS a confirmé par ailleurs que le nouveau foyer – des cas isolés – identifié en République démocratique du Congo (RDC) n’a aucun lien avec l’épidémie qui sévit en Afrique occidentale. Le dernier bilan publié par l’organisation internationale fait état de plus de 1 900 morts sur 3 500 cas confirmés

Une réunion sur les traitements

Le Dr David Nabarro, coordinateur des Nations unies pour Ebola, le montant nécessaire à l’organisation de la riposte serait d’au moins « 600 millions de dollars, et peut-être beaucoup plus ». « Le véritable défi, a-t-il expliqué, est de permettre aux personnels de santé dans ces pays de retourner au travail. Pour cela, il faut leur fournir le matériel et les équipements dont ils ont besoin, ainsi que l’argent pour les payer. »

Concernant la recherche thérapeutique, l’OMS a organisé ce jour à Genève une consultation sur le sujet. Les 200 experts réunis à huis clos dans un hôtel près de l’aéroport de Genève doivent analyser « les possibilités de production et d’utilisation de ces traitements » expérimentaux, a indiqué l’OMS. Huit traitements et deux vaccins expérimentaux pourraient être développés rapidement mais ils « ne pourront pas être disponibles pour un usage généralisé avant la fin 2014 », a précisé l’OMS dans un document préparatoire. Les conclusions sont attendues demain.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr