•Chez les médecins libéraux
« On est loin de la lune de miel », explique le Dr Michel Chassang, président de la CSMF, pour qui le Chef de l’État, contrairement à ce qu’il peut laisser entendre, ne « cherche en rien à privilégier la voie libérale. On est aux antipodes de l’idée libérale défendu par le candidat en 2007 ». Certes, veut se rappeler le leader confédéral, les « intentions du candidat Sarkozy étaient intéressantes et même bonnes, mais la ministre de la santé a fait tout le contraire : on réforme mal l’hôpital et on massacre la médecine de ville. ».
Regret également chez le Président de la FMF, le Dr Jean Claude Régi qui, tout en reconnaissant que le Président n’a été aidé par la conjoncture internationale et la conjoncture économique, déplore que « le vent libéral n’ait pas soufflé aussi fort que nous l’avions espéré en écoutant le futur chef de l’État » et il est dommage, ajoute-t-il, que Nicolas Sarkozy n’ait été davantage à l’écoute des médecins libéraux « et que le C à 23 euros soit toujours un objectif à atteindre ». Enfin le Président de MG-France, Martial Olivier Khret, regrette que la loi HPST, qui est une bonne réforme, dit-il, soit toujours en discussion « Que de temps perdu, dit-il. Nous sommes impatients d’avancer. Il faut aller plus vite sur la voie des réformes ».
•Chez les praticiens hospitaliers
Le ton est sévère et unanime. « Malgré les réunions, les commissions, les conférences dont on nous dit qu’elles ont servi à construire les textes, j’affirme qu’il n’y a pas eu de réelles concertations, sur les réformes en cours », affirme le Dr Rachel Bocher, présidente de l’intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). « Nous avons été parfois entendus mais jamais écoutés ». Le texte de loi actuel, poursuit-elle, « ne répond absolument pas à nos attentes. Mettre tout le monde dans la même opposition, dans la même inquiétude, de la femme de service au PU-PH, c’est du jamais vu et cela devrait faire réfléchir plus d’un responsable ». Pour l’hôpital, insiste de son coté le Dr Pierre Faraggi, président de la Confédération des praticiens hospitaliers, (CPH), « c’est une catastrophe ». Pourtant en octobre 2007, lors de son discours de Bordeaux, « Nicolas Sarkozy, avait levé une espérance. Aujourd’hui, elle est fortement déçue. Mieux, il y a danger pour l’hôpital. D’auatnt que le dossier est traité avec beaucoup de légèreté ».
Enfin, pour le Dr François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), « la politique menée est un gâchis épouvantable. Il y a un décalage énorme entre l’apparence et la réalité. L’apparence, c’est l’affirmation d’un intérêt pour l’hôpital ; mais au final, la réalité c’est un texte dangereux qui est écrit. Le constat est totalement négatif. On affirme qu’on veut faire travailler les gens ensemble; résulat, on fait tout pour les opposer, pour les mettre en rivalité. Une catastrophe, je le répète ».
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